Le Rapport Caché de l’OMS sur les Crimes US en Irak

Le Rapport Caché de l’OMS sur les Crimes US en Irak
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Les estimations les plus récentes montrent la poursuite régulière de cette progression. « Le monde doit savoir que les Irakiens ont été victimes de l’agression infligée par l’utilisation de munitions à l’uranium appauvri par les troupes américaines et britanniques au cours de ces guerres, et que cela constitue un génocide », a déclaré le Dr Jawad al-Ali, médecin oncologue expert au Centre de traitement du cancer de Bassorah. Il estime qu’il existe 300 sites à travers l’Irak qui sont contaminés par le rayonnement des munitions à l’UA.

« Avant la guerre du Golfe, nous avions deux ou trois patients atteints du cancer par mois, maintenant, 30 à 35 personnes meurent chaque mois. Nos études indiquent que 40 à 48 % de la population aura un cancer dans un délai de cinq ans ». Sachant que l’OMS chiffrait la population irakienne à 33 765 000 habitants en 2013, nous pouvons évaluer qu’environ 15 000 000 de personnes seront atteintes d’un cancer dans les prochaines années.

En outre, jamais auparavant un taux aussi élevé de malformations du tube neural (spina bifida) n’avait été constaté chez les bébés comme à Bassorah et ce taux continue d’augmenter. Le nombre d’hydrocéphalies (eau dans le cerveau) chez les nouveau-nés est six fois plus élevé à Bassorah qu’aux États-Unis et certaines malformations sont pratiquement inconnues en dehors des manuels de médecine montrant les enfants nés à proximité des sites d’essais nucléaires dans le Pacifique : des bébés avec des moignons à la place des membres, ou les intestins hors de l’abdomen, présentant d’énormes tumeurs, les yeux exorbités ou avec un seul œil comme des cyclopes, ou sans yeux, sans membres, des enfants anencéphales (absence d’une grande partie du cerveau et du crâne), ou connaissant de graves problèmes respiratoires, avec des tumeurs malignes très agressives dans les membres qui aboutissent à l’amputation. Ce ne sont que quelques exemples parmi tant d’autres. Une spécialiste en pédiatrie à l’Hôpital général de Falloujah, le Dr Samira Alani, a réalisé une enquête suite à la prolifération des anomalies congénitales qui ont suivi les bombardements américains depuis 2005.

Ses recherches l’ont conduite au Japon où elle a rencontré des médecins japonais qui étudient le taux de malformations chez les bébés dû au rayonnement des bombardements nucléaires américains d’Hiroshima et de Nagasaki. Le taux d’incidence des malformations à Hiroshima et Nagasaki s’élève actuellement entre 1 et 2 %. Le Dr Alani a noté que les cas de malformation congénitale s’élèvent à 14,7 % de tous les bébés nés à Falloujah, c’est-à-dire plus de 14 fois le taux dans les zones touchées du Japon. Les médecins irakiens estiment que des malformations congénitales ont augmenté de 2 à 6 fois, et 3 à 12 fois plus d’enfants ont développé un cancer et la leucémie depuis 1991. Un rapport publié dans The Lancet en 1998 avait déclaré à l’époque que près de 500 enfants mouraient chaque jour des suites de la guerre et des sanctions et que le taux de mortalité des enfants irakiens de moins de 5 ans était passé de 23 pour mille en 1989 à 166 pour mille en 1993. Qu’en est-il en 2015, sachant que cette tendance s’amplifie ?

Dans l’ensemble, les cas de leucémie lymphoblastique aigüe ont plus que quadruplé avec d’autres cancers qui augmentent à un rythme alarmant. Chez l’homme, les cancers du poumon, de la vessie, des bronches, de la peau et de l’estomac ont montré la plus forte augmentation.

Chez les femmes, les plus fortes hausses ont été le cancer du sein et de la vessie, et le lymphome non hodgkinien. Il faut également compter les milliers de fœtus qui ne sont pas arrivés à terme. On a en effet constaté un saut spectaculaire de fausses couches et de naissances prématurées chez les femmes irakiennes, en particulier dans les zones où de fortes opérations militaires américaines se sont produites, comme à Bassorah en 1991 et à Falloujah en 2004. Par ailleurs, une étude épidémiologique menée par Chris Busby, chimiste britannique de renommée internationale, intitulée « Le cancer, la mortalité infantile et la naissance sex-ratio à Falloujah, en Irak 2005-2009 » établie sur une population de 700 ménages à Fallujah montre que la crise de la santé représente « le plus haut taux de dommages génétiques dans une population jamais étudiés».

Outre ce désastre sanitaire qui frappe le peuple irakien, au cours des deux guerres menées contre l’Irak, l’infrastructure médicale a été complètement détruite alors que ce pays possédait les hôpitaux les plus modernes de la région et des praticiens de très haut niveau. Le potentiel médical, tant en médicaments qu’en équipements, quasiment réduit à néant pendant l’embargo criminel qui a duré treize ans, ne permet plus de soigner la population qu’avec des moyens sommaires. Les milliers de tonnes de bombes bourrées d’UA, sans parler des bombes au napalm, au plasma et au phosphore que les Américains et les Britanniques ont déversées sans répit sur l’Irak, ont dispersé dans l’air des milliards de particules meurtrières qui ont été propagées par les vents dans toute la région, mais aussi dans le monde entier. La poussière d’uranium appauvri toujours présente dans l’air, le sol et les nappes phréatiques, s’est disséminée dans les cultures, la faune, la flore, empoisonnant tout l’environnement et se retrouve dans la nourriture, les vêtements, les matériaux de construction, les métaux, et jusque dans les jouets des enfants. La radioactivité persistera pendant quelque 4,5 milliards d’années, continuant à tuer des millions d’irakiens de tout âge pendant des siècles. En outre, les gènes des individus peuvent avoir été endommagés à jamais.

Il s’agit d’un crime contre l’humanité qui peut être classé parmi les pires atrocités de tous les temps. Pour contrer toute tentative de déni de cette situation apocalyptique en Irak, il est intéressant de noter que certaines maladies observées chez les vétérans de la guerre d’Irak exposés à la poussière d’uranium appauvri sont semblables à celles des Irakiens.

En effet, des soldats ayant participé à la guerre du Golfe ont engendré des enfants atteints d’anophtalmie (sans yeux) et dans un groupe de huit militaires dont les bébés sont nés anophtalmiques, sept sont connus pour avoir été directement exposés à l’UA. D’autres ont engendré des enfants avec les bras atrophiés et d’autres anomalies rares associées au rayonnement radioactif. Ils semblent également sujets au cancer et la leucémie. Autre fait révélateur, le taux de leucémie des soldats de l’UE qui ont servi comme Casques Bleus dans les Balkans où l’uranium appauvri a également été utilisé est aussi très élevé n.

A suivre