Le rapport alarmant de la Protection civile, Un mort par Noyades toutes les 36 heures

Le rapport alarmant de la Protection civile, Un mort par Noyades toutes les 36 heures

En 65 jours, les agents de la protection civile ont enregistré le décès de 61 personnes par noyade, soit une personne toutes les 36 heures, durant la période allant du 1er juin au 4 août.

La plupart de ces victimes sont des enfants et des jeunes. Selon un rapport de la Protection civile, 17 décès sont survenus au niveau des plages surveillées, dont 8 huit après les heures de surveillance (19h). A Alger, l’une des deux victimes recensées est un enfant de 7 ans qui s’est noyé à la plage de Palm Beach, la veille de l’Aïd. La wilaya de Bejaïa a enregistré le plus grand nombre de noyades pendant les heures de surveillance. Reste que la plupart des drames sont survenus au niveau des plages interdites à la baignade avec 44 cas, dont 10 dans la wilaya de Mostaganem, classée à la première place avec un total de 13 cas.

Principales causes de décès : les baignades dans les plages non surveillées. Reste que la présence des pompiers au niveau des plages, notamment les plongeurs professionnels, « a permis de sauver plus de 10.000 estivants d’une noyade certaine, dont 1.652 au niveau de la wilaya de Bejaïa alors que plus de 4.500 autres ont été soignés sur place par les médecins de la Protection civile et plus de 1.022 personnes nécessitant un suivi médical ont été évacuées vers les centres de santé », a précisé le communiqué de la Protection civile. Par ailleurs, les jet-skis continuent de faire des victimes. Une personne heurtée par ce type d’engin à la plage d’Annaba a trouvé la mort alors que huit autres ont été blessées au niveau des plages d’Annaba, Bejaïa, Boumerdès et Alger.

Noyades dans les barrages, l’hécatombe continue

Autre lieu de ces drames estivaux, les barrages et les retenues d’eau. Malgré les campagnes de sensibilisation, le bilan des noyades reste alarmant. Ainsi, durant la période allant du 1er juin au 5 août, les unités de la Protection civile ont enregistré 51 cas de décès dans des barrages, les oueds et autres gueltas au niveau de 21 wilayas. Le manque de piscines communales est un facteur majeur qui pousse notamment les enfants à s’aventurer dans ces lieux non surveillés. Les piscines ont également eu leurs lots de victimes puisque sept personnes y ont trouvé la mort dans les wilayas d’Oum El Bouaghi, Naâma, Mila, Souk-Ahras, Mascara et Mostaganem. Pour cette saison estivale, la Protection civile a mobilisé 12.000 agents permanents et 7.000 contractuels sur les plages.

Neïla B.