Le Ramadhan : Mois des soirées branchées

Le Ramadhan : Mois des soirées branchées

Ramadhan est de retour et, comme chaque année, la jeunesse est impatiente de vivre ses soirées si particulières.

Quaadate feutrées aux rythmes traditionnels et fêtes branchées que l’on savoure avec l’insouciance de la jeunesse jusqu’à l’aube.

Après la rupture du jeûne, ils sont nombreux à être enthousiastes et heureux de se préparer à sortir chaque soir pour des soirées différentes de celles du reste de l’année.

A l’ordre du soir : s’amuser, simplement se changer les idées ou encore retrouver ceux avec qui on se sent bien.

Ambiances bel et bien uniques que celles des soirées ramadhanesques et les jeunes Algérois n’ont pas de quoi se plaindre à cette période de l’année.

L’animation culturelle bat son plein à chaque fois et le choix est au rendez-vous, qu’on soit sédentaire ou plutôt fêtard.

Toute la programmation n’a pas été dévoilée pour cette année mais on devine facilement ce qu’il y aura au menu.

D’abord, les incontournables kheïmas, notamment celles des concessionnaires automobiles qui drainent beaucoup de monde à chaque édition mais aussi les celles d’hôtels qui proposent des ambiances assez différentes d’un établissement à un autre.

D’autres espaces, salon de thé, restaurants ou cafés de club de tennis se transforment également en kheïmas le temps du mois sacré.

Sans compter celles de la capitale ouvertes toute l’année et qui, une fois le Ramadhan arrivé, mettent les bouchées doubles pour attirer la jeunesse avide de détente et de loisirs.

Chicha, jeux de cartes, dominos, jeux de société, karaoké ou simples discussions entre amis autour d’un bon thé permettent des soirées des plus sympathiques.

Des concerts, organisés chaque année dans les grandes salles de l’Algérois mais aussi dans les salles de conférences des communes.

L’Etablissement Arts et Culture a l’habitude de mettre le paquet en n’oubliant aucun style : hawzi, andalou, chaabi, rock, jazz, gnawi…

Pour les passionnés de littérature, des soirées poétiques et du théâtre.

De son côté l’Office national de la culture et de l’information (ONCI) propose des soirées musicales assez diversifiées.

Pour les plus fêtards d’entre les jeunes, la danse est de mise et plusieurs kheïmas organisent des soirées de danse animées par des DJ motivés et entraînants.

Pour les casaniers, l’ENTV a de quoi faire passer de bons moments face à la télé avec comme chaque année une grille de programme spécial Ramadhan qui rompt avec l’insipidité des programmes de toute l’année.

Sitcom et séries plein d’un humour léger bien de chez nous distraient les sédentaires à la maison !

En outre, beaucoup de familles pourront apprécier ces fameuses balades et flâneries dans les grandes artères de la ville.

Le plaisir de marcher le soir dans une ville animée et gaie n’étant pas de mise le reste de l’année…

Mais les plus concernés par les soirées ramadhanesques ne sont autres que ces jeunes qui envahissent les rues algéroises après la rupture du jeûne à la recherche du bon endroit pouvant accueillir leurs envies d’épanouissement et de joie de vivre.

Chaque année, ils s’approprient tous les espaces en insufflant des ambiances qui leur ressemblent bien.

Des ambiances de légèreté et de jubilation en toute simplicité… Ramadhan en devient forcément le mois sacré pour cette jeunesse qui a les moyens de profiter des plaisirs de la vie.

Pour les autres, moins nantis et quelque peu livrés à leur manque de moyens, les soirées ne sont pas animées de la même manière mais ils réussissent souvent à se créer des ambiances pour se sentir bien.

Kaadate dans les cafés ou en bas des immeubles. Nul besoin de décorations sophistiquées ou de DJ… Dominos, jeux de cartes, kalb el ouz, thé et discussions suffisent pour relever les soirées…

Quoi qu’il en soit, Ramadhan apporte un souffle positif à la jeunesse algéroise… en témoigne l’animation, et la gaieté dans les rues de Bab El Oued à Hydra…

Fella Bouredji