Le RamadHan enflamme les prix ,La régulation du marché peine à s’imposer

Le RamadHan enflamme les prix ,La régulation du marché peine à s’imposer
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Ramadhan

Chaque année, le scénario est le même. D’un côté un pouvoir qui, à coups d’annonces, promet un Ramadhan sans pénurie de produits alimentaires de base et des prix sous contrôle, de l’autre une population qui crie à la flambée des prix, au commerce sans contrôle et à la baisse du pouvoir d’achat. à quelques jours du début du Ramadhan, c’est plutôt la population qui semble avoir raison. Elle est, d’ailleurs, confortée par l’UGCAA, qui estime que les prix connaîtront une augmentation de 20% durant la première semaine du Ramadhan, et l’association de protection des consommateurs, qui appelle les Algériens à boycotter les viandes pour endiguer l’inévitable spéculation.

La régulation du marché en Algérie semble une tâche très ardue à laquelle aucune solution n’a été trouvée jusqu’à présent. Comme chaque année, le ministère du Commerce prévoit une batterie de mesures pour stabiliser les prix à des hauteurs raisonnables. Mais il reste que l’ouverture débridée du marché, sans instrument de régulation et de contrôle de la puissance publique, a favorisé les pratiques spéculatives et frauduleuses. Malgré tout l’arsenal de décrets et de mesures déjà pris par les pouvoirs publics, il sera toujours difficile de contrôler les marchés en Algérie, de l’aveu même des responsables, qui admettent la difficulté de surveiller l’ensemble des marchés existants sur le territoire national.

En ce début de Ramadhan, il est donc légitime de s’interroger si l’importation va réellement pourvoir à la demande nationale ? Les mécanismes de régulation et de contrôle seront-ils plus efficaces cette année ? Autant d’interrogations qui, malgré les assurances des responsables, ne trouvent toujours pas de réponse chez le citoyen algérien qui semble s’accommoder de la situation. La hausse démesurée des prix des viandes reste tout de même inexpliquée. Le dysfonctionnement dans les circuits de distribution qui se répercute très souvent sur les prix est remis en cause. Le risque de voir les réseaux de spéculation s’approprier le contrôle du marché et imposer leurs prix n’est pas à écarter.

Les citoyens pointent du doigt “l’absence d’une volonté politique” pour la régulation du marché. L’impuissance du gouvernement face au marché informel renseigne sur le long chemin que l’Algérien doit encore parcourir, avant de pouvoir rompre avec les pratiques maffieuses, dont les conséquences sont néfastes sur le budget des ménages