Le quota autorisé dépassé de cinq fois ,Trop de visas de complaisance pour le hadj

Le quota autorisé dépassé de cinq fois ,Trop de visas de complaisance pour le hadj
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Les responsables algériens exagèrent dans l’octroi des visas de complaisance entrant dans le cadre de l’opération du hadj.

Alors que le quota accordé par les autorités saoudiennes ne dépasse pas les 400, les responsables algériens, eux, se permettent d’accorder 2 000 visas sans passer par le tirage au sort. La révélation vient de l’ambassadeur de l’Arabie saoudite, Samy Abdellah Othmane Saleh, invité hier de la radio Coran. Selon lui, le quota accordé à l’Algérie est de 300 à 400 visas seulement.

Cheikh Barbara, président de l’Office national du hadj et de la omra a, quant à lui, déclaré dernièrement que 2 000 visas n’entrant pas dans le cadre du tirage au sort sont octroyés par l’Etat. Cette générosité démesurée est la cause de beaucoup de problèmes, que ce soit dans le choix des personnes choisies dans leur aptitude à effectuer le hadj, comme elle complique la tâche des organisateurs une fois arrivés aux lieux saints de l’Islam. L’autre contradiction relevée par l’ambassadeur saoudien a trait au nombre de hadjis que la Mecque accueille chaque année. Chikh Barbara avait déjà justifié les difficultés rencontrées par les pèlerins algériens par le nombre important de personnes qu’y affluent de par le monde, à savoir 5,5 millions de hadjis, alors que l’invité de la radio Coran a affirmé que ce chiffre est erroné et le nombre de hadjis tourne plutôt autour de trois millions de pèlerins, soit une différence de plus de 1 million de personnes. Sur un autre plan, le diplomate saoudien a expliqué que des travaux sont en cours actuellement et devraient prendre fin à l’horizon 2014. En conséquence, des désagréments pourraient être rencontrés par les hadjis, notamment en ce qui concerne l’hébergement. Une fois les chantiers achevés, l’ambassadeur a assuré que les conditions d’accueil seront davantage améliorées, tant sur le plan qualitatif que quantitatif. Actuellement, même si des travaux sont en cours, notamment au niveau des immeubles situés à proximité des lieux saints et des aéroports, il n’empêche que les autorités saoudiennes, souligne-t-il, ont pris toutes les dispositions nécessaires pour permettre aux pèlerins d’effectuer leur devoir dans les meilleures conditions.

Autre problème évoqué par l’orateur, l’accomplissement du hadj plusieurs années consécutives par les Algériens. En Arabie saoudite, par contre, la réglementation ne permet l’accomplissement du hadj qu’une seule fois tous les cinq ans. Quant aux difficultés rencontrées par certains hadjis pour regagner leur pays, l’ambassadeur saoudien en Algérie a reconnu l’existence de certaines failles de la part de la compagnie aérienne saoudienne, mais a également imputé la responsabilité aux hadjis qui ne respectent pas la date prévue de leur retour, ce qui fausse les calculs des organisateurs. Il est à rappeler que le nombre de hadjis algériens qui se rendront à la Mecque cette année est de 36 000 personnes, un quota qui demeure insuffisant, et ce, compte tenu du nombre important de la demande exprimée.

LG Algérie

Par Aomar Fekrache