Intervenant lors du débat organisé, hier, au forum d’ El Moudjahid consacré à l’action économique et financière de l’Etat (croissance, investissement, consommation, exportation), le directeur général de la prévision, prospection et de la politique, relevant du ministère des Finances, M. Zoubeidi Abdelmalek, a observé que le quinquennal 2010- 2014 générera un taux de croissance hors hydrocarbure stable autour de 6% à 7% par an.
Pour autant, le maintien de ces chiffres à ce seuil demeure le souci et l’objectif principal des autorités. Cependant, l’intervenant a mis l’accent sur la situation financière souple du pays, dont les retombées attendues seront plus positives sur l’applicabilité du prochain plan d’investissement public, du fait que ce dernier n’aura pas de problèmes en termes de financement, car l’Etat a tout les atouts pour la sécurisation de cet ambitieux programme.
» La politique financière que mène actuellement notre pays permet d’entamer ce grand plans d’investissement sans le recours à d’autres forme de financements « . Ainsi, selon les prévisions de l’orateur, l’année 2011 et celles jusqu’à l’horizon 2014 sont sécurisées financièrement. En d’autres termes le climat financier du pays restera solide contre toute crise, soit au plans international ou au plan local.
Dans le même sillage, le conférencier a expliqué que la quiétude financière dont dispose l’Etat pour exécuter et accomplir sa politique d’investissement et atteindre les objectifs tracés, traduit la bonne gouvernance dans la gestion du porte-monnaie étatique, tout en rappelant que les résultats en matière de tendance baissière du chômage, 30% en 2000 à 10,2% en 2009, la réduction du taux d’inflation, stabilisation de la croissance global, l’augmentation des réserves de change 150 milliards de dollars, réduction de la dette extérieure à 440 millions de dollars sont autant d’indices pour dire que la réforme de l’appareil financier est une réussite.
Dans ce contexte, M. Zoubeidi a fait un rappel historique sur la situation économique de l’Algérie, et les multiples dispositifs engagés par l’Etat afin de relancer la croissance.
Sur ce point, il a clarifié que les autorités ont engagé plusieurs programmes d’investissement pour préparer le terrain aux investisseurs étrangers et nationaux pour qu’ensuite ils prennent le flambeau accroître la croissance économique hors hydrocarbures et créer la richesse, puisque selon les us économiques modernes, c’est l’entreprise qui est censé créer la richesse et l’emploi.
A cet égard, il a recensé les démarches entreprises par l’Etat afin d’aboutir à cette sphère, en commençant par les deux précédents plans de dépense qui s’étalent de 2001 à 2009, dont les effets se résument dans l’implication de l’entreprise à pousser la locomotive de la croissance et d’accroître le BIP.
Selon l’intervenant ceci n’aura pas de chance de se concrétiser sans le rôle majeur du fonds de régulation des recettes, le lancement d’un fonds de souverain, et la réforme du système fiscal et bancaire, puisque ces instances aident à créer un climat rassurant et attirent les opérateurs pour investir dans la machine économique du pays tout en sachant que le pays est loin de subir des entraves dues aux crises financière.
S. Aidli