Le Qatar a demandé lundi officiellement à la Ligue arabe de reporter de 48 heures la réunion des ministres arabes des Affaires étrangère, prévue initialement le 5 février et de l’organiser à Doha au lieu du Caire, a indiqué un haut responsable de l’organisation panarabe. Le secrétariat général de la Ligue arabe a distribué la proposition du Qatar aux pays arabes membres de l’organisation panarabe pour prendre une décision concernant la demande du Qatar, a indiqué le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Ben Helli. Samedi, la Ligue arabe avait annoncé avoir convoqué une réunion d’urgence des ministres arabes des Affaires étrangères la semaine prochaine, pour discuter des derniers développements de la crise syrienne.
« La convocation de cette réunion intervient au lendemain de la décision de la Ligue arabe de suspendre la mission d’observateurs en Syrie en raison de la recrudescence des violences dans ce pays », a précisé le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, Ahmed Ben Helli. Il a ajouté que cette réunion intervient également après la décision d’un certain nombre de pays arabes de retirer leurs observateurs, déployés depuis le 26 décembre dans ce pays. Le diplomate a fait savoir que cette réunion sera consacrée à l’examen du rapport sur les résultats des entretiens du secrétaire général de la Ligue arabe et du ministre qatari des affaires étrangères avec les membres du Conseil de sécurité de l’ONU, prévus au cours de la semaine à New York.
Dans de récentes déclarations, le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Al-Arabi avait annoncé la suspension immédiate de la mission des observateurs arabes en Syrie en raison de la « recrudescence des violences » dans ce pays, qui vit depuis dix mois au rythme de troubles ayant fait plusieurs milliers de morts et de blessés entre entre civils et forces de sécurité. La mission d’observation arabe, qui compte 165 spécialistes dans les domaines de la sécurité et des droits de l’Homme, s’était rendue en Syrie le 26 décembre dernier conformément au plan de sortie de crise dans ce pays.