Le PT réclame la nationalisation du complexe d’El Hadjar

Le PT réclame la nationalisation du complexe d’El Hadjar

Le Parti des travailleurs (PT) a appelé mercredi les pouvoirs publics à « agir résolument » pour répondre aux revendications « légitimes » relatives à l’emploi exprimées par des jeunes dans des villes du sud du pays.

Surfant sur les échauffourées provoquées par les chômeurs à Laghouat depuis quelques jours, le parti de Louiza Hanoune considère leurs revendications légitimes et met en garde contre tout dérapage.

Dans un communiqué rendu public, le PT « réitère son soutien aux revendications légitimes des jeunes accablés par le chômage et l’emploi précaire et exprime ses inquiétudes sur les risques de dérapage que pourraient engendrer ces mouvements de protestation qui ont bloqué durant plusieurs jours des zones d’activités pétrolières sensibles « .

Pour le secrétariat politique du PT, la ville de Laghouat, a connu une « grève générale de protestation contre le résultat de la distribution de logements ». Il appelle ainsi la population à la « vigilance en ces moments cruciaux » et les pouvoirs publics à « agir résolument pour mettre fin aux impatiences sociales légitimes ».

Le parti des travailleurs pense que cette démarche est le seul moyen « de couper l’herbe sous les pieds de tous ceux qui souhaitent créer les conditions de troubles qui pourraient ouvrir la voie au pourrissement en utilisant et manipulant des questions sociales et économiques (emploi, logement, qualité de vie) parfaitement légitimes ».

Les revendications des jeunes de Laghouat « sont légitimes »

Sans transition, le PT pointe du doigt l’échec des privatisations des entreprises publiques qui n’a pas profité aux algériens en faisant référence aux crises qui secouent cycliquement le complexe d’El Hadjar.

Ce faisant, le parti de Louiza Hanoune a appelé l’Etat à user de son droit de préemption pour « reprendre toutes les entreprises qui ont été bradées au profit de multinationales et de privés nationaux non respectueux des lois nationales et sociales ».

Le parti des travailleur en veut pour preuve la crise « répétitive » que connaît le complexe sidérurgique Arcelor Mittal à Annaba ». Et de pointer la direction générale, « qui n’a respecté aucun de ses engagements, recourt régulièrement à la menace et au chantage en annonçant cette fois-ci, avant de se rétracter, qu’elle allait procéder au dépôt de bilan et à la mise en faillite de l’entreprise si la Banque extérieure d’Algérie ne consentait pas à lui accorder un prêt sans garantie ».

Pour le parti des travailleurs ce type de cas pose de manière « indiscutable » la question de « renationalisation de toute entreprise qui n’aura pas respecté le cahier des charges conformément à l’article de la LFC 2009 ».