Ambiance préélectorale au siège provisoire du Parti des travailleurs (PT) à El Harrach (Alger) : dans la salle d’attente, deux militants s’affairent à découper des centaines d’affiches d’un des meetings que doit animer la secrétaire générale du parti, Louisa Hanoune, durant la campagne électorale pour la présidentielle d’avril prochain. Laquelle campagne, rappelons-le, débutera le jeudi 19 mars et sera mise, pour la candidate du PT, sous le mot d’ordre «Parce que la souveraineté populaire, c‘est l’immunité de la souveraineté nationale, la parole au peuple !». Des banderoles en tissu sont enroulées et entassées dans un coin de la salle, alors que dans une autre, des exemplaires du mensuel interne de la formation politique, Fraternité, sont disposés.
Toutes les salles du siège national du parti présidé par la candidate Louisa Hanoune sont en chantier tant les rames de papiers et autres documents liés à la campagne envahissent les espaces. «Nous sommes en train de peaufiner les dernières retouches, mais nous pouvons dire que nous sommes quasiment fin prêts pour entamer cette campagne», nous dira le directeur de campagne de la première responsable du PT, Djelloul Djoudi. Ce dernier nous a rappelé que les préparatifs de cet événement relèvent des prérogatives de la commission nationale mise en place à l’issue de la réunion du comité central en janvier dernier.
Ladite commission s’était, au départ, chargée du suivi de l’opération de collecte des signatures pour la candidate à la présidentielle. Des sous-commissions ont été installées dans l’ensemble des 48 wilayas du pays dans le cadre des préparatifs pour la campagne électorale, ajoute notre interlocuteur. Ce dernier nous informe que le choix de la seule candidate femme pour les prochaines joutes électorales s’est porté sur Sétif et Oum El Bouaghi pour entamer sa campagne. Le premier meeting aura lieu dans la matinée de jeudi et le second durant l’après-midi, dans la localité de Aïn M’lila, plus précisément. «Cela tombe bien compte tenu du passé historique de ces wilayas, cela sera aussi une manière de fêter cet événement. Cela ne veut pas dire, néanmoins, que les autres ont moins de valeur ; chaque wilaya a sa propre contribution à l’histoire !» ajoute notre interlocuteur. C’est ainsi que la wilaya de Skikda sera la suivante sur la liste et devra accueillir, le 20 mars, le troisième meeting de Mme Hanoune. Cette dernière, ajoute notre interlocuteur, se rendra dans toutes les wilayas pour ne pas donner l’impression d’en privilégier une par rapport à une autre.
En plus des meetings qu’animera la candidate à la présidentielle, d’autres rencontres-débats seront au programme de cette campagne et que devront prendre en charge des membres de la direction et autres militants du parti. Cela, même si notre interlocuteur pense que le temps de la campagne (19 jours) ne pourra suffire réellement aux différents candidats pour couvrir l’ensemble du territoire national. Quant à son programme, le parti se basera sur les principes jusque-là défendus par lui, à savoir le respect de la souveraineté nationale, la sauvegarde des entreprises nationales, des outils de production nationale et des postes d’emploi.
Seul écueil qui se présente pour cette campagne, le budget alloué par l’Etat à chaque candidat pour financer sa campagne n’avait toujours pas été débloqué à 72 heures du coup d’envoi de celle-ci. «Pour le moment, nous finançons tous les frais avec les cotisations de nos militants et les aides que nous recevons de temps à autre !», explique M. Djelloul. Ce dernier cite quelques exemples de dépenses nécessaires à la campagne, à savoir au moins 300 000 affiches dont une seule revient à 24 DA. Par ailleurs, le parti envisage de distribuer 2,5 millions d’exemplaires de son programme, avec le même coût de revient pour chaque dépliant. Cela, en plus des frais de prise en charge des différents déplacements.