Le projet du tramway s’éternise: Des désagréments en attendant les bienfaits

Le projet du tramway s’éternise: Des désagréments en attendant les bienfaits
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Plusieurs citoyens n’arrivent pas à comprendre pourquoi les essais techniques du tramway, qui devaient figurer dans le programme de la dernière visite du président de la République, n’ont pas encore été lancés.

En effet, la veille de l’arrivée de M. Abdelaziz Bouteflika, une rame du tramway a été mise sur les rails, du côté de hai Es Sabbah, à l’Est du chef-lieu de wilaya, et des essais avaient été entamés. Leur lancement avait même été inscrit dans le programme de la visite présidentielle, avant d’en être retiré à la dernière minute.

Depuis, la rame a disparu et les travaux ont repris avec l’allure poussive que tous les Oranais ont désormais, la mort dans l’âme, acceptée. Au rythme où vont les choses, le lancement d’une tranche de la 1ère ligne, promis en 2012, est sérieusement compromis. Les chantiers continuent de ne travailler que la journée, alors que les retards dans la livraison auraient dû pousser les responsables du projet à envisager le système de 3×8, notamment dans les quartiers où les risques des nuisances sonores sont moindres.

Les Oranais n’ont connu à ce jour que les désagréments du tramway, ils attendent patiemment de profiter de ses bienfaits. Mais cette attente risque de durer encore longtemps.

Plusieurs quartiers et artères du centre-ville sont paralysés et la mise en service de ce moyen de transport, signifiera la mort de plusieurs commerces, notamment dans la rue Mohamed Boudiaf, bd Emir Abdelkader et avenue de Saint-Eugène. L’opération d’indemnisation des commerçants dont l’activité a été perturbée par les travaux, traîne en longueur.

Certains commerçants se disent lésés par l’Entreprise du métro d’Alger qui a pris en charge le dossier de l’indemnisation. Outre le montant jugé dérisoire proposé à certains, d’autres commerçants ont affirmé que leurs dossiers ont été rejetés pour non-conformité avec les critères retenus pour bénéficier de cette indemnisation. Ces derniers prévoient des actions en justice pour faire valoir leurs droits.

«Je ne suis que locataire mais j’ai créé un fonds de commerce et une activité. En plus du manque à gagner, l’EMA doit m’octroyer un montant qui me permettra de louer ailleurs et surtout de reprendre mon activité et retrouver une clientèle que je risque de perdre si je déménageais», dira un commerçant. En attendant la mise en service du tramway, la circulation au centre-ville est devenue infernale.

Certains Oranais n’hésitent pas à dire que l’arrivée de ce moyen de transport, ne pourra pas régler le problème du transport, car entre-temps, la population a augmenté et le parc automobile a doublé depuis l’année du lancement de projet qui tarde à être livré.

S.Anissa