La ministre déléguée chargée de la Famille et de la Condition féminine, Mme Saadia Nouara Djaafar, a affirmé samedi à M’sila que le projet de loi sur la participation politique de la femme constitue « un mécanisme pour rehausser la place de la femme dans la société ».
Présidant un séminaire local sur « les réformes juridiques et le renforcement des rôles fondamentaux de la femme », organisé par l’association « Adna » de la femme du Hodna, la ministre s’est élevée contre certaines réactions à ce projet de loi, en considérant que « refuser de donner des chances politiques aux femmes, c’est refuser de suivre la progression de la société algérienne ».
Elle a défendu, en tant que membre du Rassemblement national démocratique (RND), ce projet de loi, estimant que « le maintien du statu quo politique actuel signifie le maintien d’un déséquilibre démocratique privant la moitié de la société de contribuer à la gestion des affaires publiques ».
Elle a également relevé que la classification du parlement algérien au 120ème rang à l’échelle mondiale et à la 11ème place à l’échelle arabe est due à d’anciens textes et lois marginalisant la femme. Elle a estimé que ce classement devra s’améliorer avec la participation de la femme à la vie politique.
La ministre a salué les femmes rurales à l’occasion de leur journée mondiale, célébrée le 15 octobre, et a indiqué que la loi sur les associations permettra de poursuivre les efforts consentis par l’Etat algérien pour améliorer les conditions de la femme rurale en faisant bénéficier des milliers d’entre elles des services d’alphabétisation, d’enseignement et de santé, outre les multiples dispositifs de formation et de solidarité.
Ces acquis viennent après la révision du code de la famille, « adopté malgré certaines résistances », et qui a favorisé la constitution de familles sur la base du respect et la fondation d’une société saine, a-t-elle noté.
De son côté, Noura Kherbouch, présidente de l’association « Adna » a indiqué que cette rencontre est un espace de débats sur les réformes, sur le renforcement du rôle de la femme et le développement de sa conscience juridique pour assurer le succès des réformes et mettre en avant les modèles de femmes ayant réussi.
L’association « Adna » de la femme du Hodna a été fondée en 2000. Elle œuvre, selon ses membres, à travers ses actions culturelles et sociales, à la promotion de la femme et à la mise en valeur de ses capacités dans tous les domaines.