Le projet de loi de finances de 2018 table sur la parité d’un dollar pour 115 dinars

Le projet de loi de finances de 2018 table sur la parité d’un dollar pour 115 dinars

Le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, a indiqué, jeudi à Alger, que le projet de loi de finances pour 2018 table sur une prévision d’une parité maximale de 115 dinars pour un dollar américain, et ce, pour une durée de trois (3) ans, rapporte l’APS.

« Le dinar va bien, au niveau de la Banque d’Algérie, on maintient notre monnaie nationale et c’est primordial (…) Je vous rassure, que le projet de loi de finances pour 2018 table en prévision, sur un maximum de 115 dinars pour un dollar, sur une prévision de trois (3) ans, donc jusqu’au en 2020 », a indiqué le premier argentier du pays.

En réponse aux préoccupations des entrepreneurs sur la vigueur du dinar face aux devises, le ministre s’est, ainsi, exprimé lors de débats avec les entrepreneurs organisés dans le cadre de la 3ème édition de l’université d’été du Forum des chefs d’entreprises (FCE) et ce, lors d’un panel dédié à la finance islamique, les marchés des capitaux et la fiscalité.

« La confiance y est, le gouvernement a confiance en les entreprises, et les entreprises doivent avoir confiance en le gouvernement. Nous travaillons ensemble pour le bien du pays », a déclaré le ministre.

En marge de l’évènement, le ministre a déclaré à la presse que cette estimation sur laquelle se base la LF2018 donne aux opérateurs économiques une marge de manoeuvre en vue de faire leurs calcules aux profits de leurs activités respectives, notamment celles de l’importation de matières premières, leur permettant ainsi de contribuer à la croissance de l’économie nationale.

Lors de ces mêmes débats, le ministre a assuré aux entrepreneurs, que les services du ministère vont se pencher sur certaines des contraintes évoquées, notamment celles concernant les facilitations des procédures bancaires à l’export et à l’application adéquate et effective des dispositions du code des marchés publics concernant l’octroi d’une marge préférentielle de 25% aux entreprises nationales, dans le cadre des appels d’offres internationaux.

A ce propos, le ministre a pointé du doigt un manque en terme de règles de procédure pouvant être en général « soit absente soit d’une lourdeur inacceptable », et non pas dans le dispositif législatif, notant que « tout le travail doit se faire dans le sens d’une simplification ».

Nécessité d’élargissement de l’assiette fiscale et du renforcement du recouvrement

Par ailleurs, en se penchant sur la question fiscale, le ministre a déclaré que  » la mobilisation de façon optimale des ressources fiscales par l’élargissement de l’assiette fiscale est plus que nécessaire » en vue d’optimiser les recettes et donc les ressources financières du pays.

Ceci s’ajoutant à un suivi rigoureux du recouvrement de certains impôts et taxes.

Selon lui, « un effort collectif est nécessaire pour conforter et améliorer le recouvrement de la fiscalité ordinaire, en la substituant à celle tirée des hydrocarbures ».

Et d’ajouter, que « les résultats du recouvrement de la fiscalité ordinaire sont déjà palpables, dans la mesure où ces derniers représentent une part prépondérante dans le budget de l’Etat, non seulement en 2016 où ils en ont constitué 64% qu’en 2017. Et nous nous attendons à un meilleurs recouvrement en 2018 ».

Ces recettes fiscales, a-t-il soutenu, connaissent une évolution globale d’environ 9,2% avec un taux de réalisation de 121% par rapport aux objectifs fixés pour la LF2016.

Pourtant, « le rendement de certains impôts et taxes sont en deçà de nos attentes et impôts, a-t-il poursuivi, des rééquilibrage dans la perspective d’une meilleure mobilisation.