AIN DEFLA – Le ministre des Affaires religieuses, Mohamed Aïssa a indiqué lundi à Aïn Defla que le projet relatif à l’observatoire national contre l’extrémisme religieux ne doit pas concerner uniquement son ministère mais doit impliquer de nombreux autres secteurs.
‘‘La déviation dans la pratique de la religion ne se manifeste pas uniquement dans les mosquées mais est présente au sein du mouvement associatif, des établissements relevant des secteurs de l’éducation et de la jeunesse ainsi que l’information (y compris les réseaux sociaux)’‘, a précisé M. Aïssa, qui animait un point de presse en marge de la tenue du colloque du rite malékite dont les travaux se sont ouverts lundi à Aïn Defla.
Relevant que ce projet est actuellement sur la table du secrétariat général du gouvernement, le ministre a fait état de son approbation par de nombreux ministères, signalant que certains départements ont émis le vœu de le voir parrainé par la présidence de la république.
‘‘L’Islam a toujours été d’une ‘beauté’ telle que les non musulmans l’ont embrassé‘‘, a observé M. Aïssa, relevant que certaines ‘‘dérives sectaires’‘ et interprétations ‘‘fallacieuses‘‘ du texte coranique et de la tradition du prophète QSSL sont à l’origine de l’islamophobie.
‘‘L’observatoire national contre l’extrémisme religieux est assurément indispensable au regard du rôle qu’il est appelé à jouer en matière de lutte contre toute forme de déviation‘‘, a soutenu M. Aïssa, affirmant que le fait que l’Algérie sera le premier pays arabe à en disposer ne peut que constituer ‘‘une source de fierté‘‘.
‘‘Les zaouias sont indépendantes dans leur prise de décision‘‘
Le ministre des Affaires religieuses et des wakfs, Mohamed Aïssa, a insisté lundi à Aïn Defla sur le caractère indépendant des initiatives prises par les zaouias qu’elle qu’en soit la nature.
Interpellé au cours du point de presse qu’il animait à la fin de la première journée du colloque sur le rite malékite sur les visites effectuées par l’ex-ministre de l’énergie à certaines zaouïa, M. Aïssa a indiqué que les initiatives prises par ces établissements n’obéissaient pas à des directives de la tutelle.
‘‘ Le fait que l’ex-ministre de l’énergie décide de visiter telle ou telle zaouia n’est pas une décision politique ‘‘, a affirmé M. Aïssa, soutenant que les zaouias sont des ‘‘ espaces ‘‘ de la société civile qui ont la latitude de prendre l’initiative qu’elles jugent ‘‘ opportune ‘‘.
‘‘ Les hommes politiques, les responsables de partis et les gens de la presse doivent se rendre aux zaouia en vue d’en connaître la réalité et s’assurer que cet établissement est réellement indépendant ‘‘, a souligné le ministre.
‘‘ Une zaouia dont la naissance remonte à 9 ou 10 siècles ne peut pas être régie par une administration de surcroît à l’ère des technologies de l’information et de la communication ‘‘, a soutenu M. Aïssa.
