Le projet de construction de la Grande mosquée d’Alger (Djamaâ El Djazaïr) a été attribué provisoirement à la Société chinoise China State Construction (CSCE) qui été retenue par l’Agence nationale de réalisation et de gestion du projet. Ce dernier sera réalisé pour un montant de 100 051 415 746,66 de dinars.
Un placard publicitaire paru hier dans le quotidien national El Moudjahid indique que la société chinoise aura à réaliser le projet dans un délai de 48 mois. Le site du projet étant déjà localisé dans la localité de Mohammedia sur une superficie faisant face à la baie d’Alger, le lancement des travaux devrait intervenir le 1er novembre prochain selon les prévisions annoncées par le ministre des Affaires religieuses, Bouabdellah Ghlamallah, lors de son intervention, début août dernier sur les ondes de la Radio nationale. Il est rappelé que la société chinoise était en concurrence avec le groupement algéro-espagnol composé des entreprises Cosider, Etrhb-Haddad et la société espagnole Construction.
Ce consortium avait proposé la réalisation du projet dans un délai ne dépassant pas les 44 mois pour un montant de 1,3 milliard d’euros, selon des sources concordantes. Le second groupement est composé de l’entreprise italienne Astaldi et de la libanaise ACC. Celui-ci a formulé une offre financière de 2,1 milliards d’euros et un délai de réalisation de 42 mois, rapportent les mêmes sources. On retient par ailleurs que cette attribution intervient au lendemain de la cérémonie de présentation de la maquette du projet au président Bouteflika.
Cette cérémonie s’est tenue au Palais du peuple, en présence du Premier ministre Ahmed Ouyahia et d’autres membres de l’Exécutif. Le chef d’Etat accord un intérêt particulier à ce projet qu’il a inscrit parmi les réalisations phares marquant son troisième mandat à la tête du pays. De par ses caractéristiques architecturales, son envergure gigantesque, la Grande mosquée d’Alger se décrit sous les signes d’une œuvre imposante, la troisième du genre dans le monde après celles des Lieux saints. Elle est aussi perçue comme étant un symbole pour la ville d’Alger qui se reconnaîtra à travers elle.
Cette mosquée, d’une capacité d’accueil de 12 000 places, sera d’un grand apport pour les fidèles qui n’auront plus à s’entasser sur la voie publique pour accomplir leurs prières. Une telle pratique très répandue dans la capitale s’inscrit d’ailleurs a contrario des lois en vigueur, comme dénoncée par le ministre des Affaires religieuses lui-même dans l’une de ses sorties publiques.
Karim Aoudia