Le projet de code communal ne sera pas retire

Le projet de code communal ne sera pas retire
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Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales écarte toute idée de retrait du projet portant Code communal.

S’exprimant, hier à l’Assemblée populaire nationale (APN) en guise de réponses aux députés, Dahou Ould Kablia fera savoir que cette décision (retrait ou pas) est du ressort du gouvernement initiateur du projet.

Pour lui, le retrait dudit projet engendrera des désagréments majeurs pour le pays au moment où ‘nous sommes à l’orée des échéances électorales, a-t-il dit.

Le premier responsable du secteur s’est exprimé, également, sur l’épineuse question des prérogatives non sans soulever des débats houleux au sein de l’hémicycle. Celui-ci fera savoir qu’il n’est pas question d’attribuer des prérogatives absolues pour les maires.

Selon lui, la manière avec laquelle sont gérées les municipalités, et ce, de par le monde, repose sur des normes universelles où les prérogatives absolues n’existent pas y compris dans les pays démocratiques. Pour lui, l’octroi des prérogatives absolues aux présidents des APC nécessite au préalable une meilleure formation qui fait défaut aujourd’hui.

Concernant l’amendement de l’article 69 du Code communal portant élection du président APC, cheval de bataille du Front de libération nationale (FLN), aura pour désagrément d’illégitimer les maires.

Il est à souligner dans ce sillage, que les députés du FLN n’ont pas cessé tout au long des débats sur le Code communal d’appeler à la nécessité d’amender cet article.

Pour eux, le parti ayant la majorité dans les élections il lui revient la décision de désigner le maire sans passer par les membres composant l’assemblée communale.

Sur l’augmentation du salaire des président d’APC , le même intervenant indiquera qu’un décret présidentiel est en préparation et sa mise en oeuvre permettra, à coup sûr, des augmentations conséquentes avec des primes à la hauteur du statut de l’élu.

Le volet relatif à l’attribution de logements par les maires comme l’avait réclamé si fort les députés au cours de leurs multiples interventions, a été abordé, aussi, par Dahou Ould Kablia.

C’est ainsi que selon lui, la distribution des logements par les présidents d’APC n’est pas une tâche aisée. Comment ? la réponse ne s’est pas fait attendre. Dans le cas où les maires se chargent de ce travail, il faudrait, justifiera-t-il, dans ce cas là changer de maire chaque mois, de par la complication de la mission.

Le ministre de l’Intérieur soutient à cor et à cri que les walis encore moins les chefs de Daïra ne sont pas des tutelles mais bel et bien des conseillers. Là encore, il est a rappeler que les députés n’ont pas omis de mettre en exergue la mainmise des walis sur les élus.. Dans cette optique, Ould Kablia n’a pas manqué d’affirmer que les secrétaires généraux des communes n’ont pas de pouvoir et que leur champs de compétence est strictement défini.

Quid des interventions des groupes parlementaires ? Et bien, Layachi Daâdoua du Front de libération nationale (FLN) dira que le parti de Belkhadem accorde d’ores et déjà l’accord du principe pour le projet. Il dira : Sur le principe, nous sommes pour le projet pour peu que maintenant la Comission des affaires juridiques de l’APN tâche de prendre en considération les amendements que nous avons introduits ».

Ramdane Taazibt du parti des Travailleurs, fera savoir que son parti avait introduit pas moins de 52 amendements dans le but de renforcer le rôle des élus.

De son côté Miloud Chorfi président du groupe parlementaire du Rassemblement démocratique (RND) indiquera que le projet de loi sur le Code communal est le bienvenu pour peu que des amendements soient portés et dans le fond et dans la forme allant dans le sens à renforcer le rôle des élus.

Quant aux députés du Front national algérien, le parti ne demande rien moins que son retrait. C’est également la position des maires qui se sont soulevés contre la mouture de ce projet en demandant sont retrait pur et simple. Sauf que ces doléances ont peu de chance de se voir réalisées après les déclarations du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales.

Amokrane Hamiche