Le projet d’autoroute la Chiffa-Berrouaghia, un rêve devenu réalité

Le projet d’autoroute la Chiffa-Berrouaghia, un rêve devenu réalité

Le projet d’autoroute la Chiffa-Berrouaghia a cessé, depuis une année d’être un simple rêve pour les usagers de la route nationale N°01 qui attendaient avec impatience le jour où ils pourront, enfin, rouler tranquillement sur un axe routier, tout en profitant des splendeurs des Gorges de la Chiffa.

Qualifié de « défi technique majeur », l’axe autoroutier la Chiffa-Berrouaghia, l’un des tronçons de la route nationale N°01, reliant le Nord au Sud, s’inscrit dans une « optique futuriste », appelée à contribuer à l’essor socio-économique de nombreuses localités qui n’ont pu profiter, avant son lancement, des avantages que cette voie de communication était censée leur apporter.

Le projet structurant, pour lequel les pouvoirs publics ont dégagé une enveloppe financière « conséquente », s’élevant à 85 milliards de DA, va assurer à l’ensemble des régions desservies par cet axe routier, une plus-value sur le plan économique, mais également environnemental et touristique.

La modernisation de l’axe routier la Chiffa-Berrouaghia, qui s’étend sur un linéaire de 52 km, garantira, en outre, une grande fluidité de la circulation automobile et réduira considérablement les « bouchons », enregistrés en permanence, sur ce tronçon emprunté quotidiennement par plus de 20.000 véhicules, dont près du tiers est constitué de camions de gros tonnages.

Cet axe routier est l’un des segments le plus complexe de la future autoroute nord-sud, du fait qu’une bonne partie de son nouveau tracé passe au milieu d’un massif forestier, très accidenté, nécessitant un traitement particulier et la réalisation d’un ensemble d’ouvrages d’art à même de surmonter les difficultés techniques qu’impose le relief si particulier de la région.

Outre la jonction entre les grandes agglomérations urbaines, situées sur cet axe routier, la nouvelle voie expresse permettra, une fois les travaux de modernisation engagés en parallèle sur plusieurs segments de l’autoroute nord-sud, de relier les nouvelles villes de Boughezoul et de Menéa, dans la wilaya de Ghardaia, soit une distance de 500 km, voire les localités situées au-delà de cette ville, puisqu’une extension de ces travaux de modernisation est prévue jusqu’à l’extrême sud du pays.

La réalisation du tronçon la Chiffa-Berrouaghia a été confiée à un groupement d’entreprises sino-algériennes, représenté en l’occurrence par l’entreprise chinoise CSCEC et l’ENGOA et la SAPTA, pour la partie algérienne, qui a entamé, dès le mois de novembre 2012, les travaux de réalisation du nouveau tracé de ce segment d’autoroute et le terrassement des sites d’implantations des ouvrages d’arts et viaducs.

Un autre groupe mixte, algéro-canadien, constitué des entreprises SAETI, LTPC et SNC LAVALIN, assure le contrôle et le suivi technique de ce projet, qui devrait être achevé, selon les délais contractuel prévus dans le contrat de réalisation, au mois de novembre de l’année 2015, soit une durée de 36 mois.

Des travaux « titanesques » seront réalisés le long de cet axe routier, où il est prévu la construction de deux longs tunnels, d’une distance respective de 4,8 km et 1,9 km, ainsi qu’une vingtaine de viaducs, dont le futur viaduc de Benchicao, le plus long et le plus élevé des infrastructures qui seront réalisées, avec un linéaire de 1135 mètres, suspendu à une hauteur de 42 mètres du sol, outre trente-huit (38) ouvrages d’arts.