Ce projet, confié par la direction de l’urbanisme (DUC) à une entreprise privée, est complètement abandonné, affirment les manifestants qui ne comprennent pas encore les raisons de l’arrêt de ce chantier.
Les citoyens de la cité de Benrahmoune ont bloqué récemment plusieurs axes routiers pour dénoncer le laxisme des autorités qui tergiversent pour relancer le projet d’aménagement urbain de leur localité à l’arrêt depuis plusieurs mois. Ce projet, confié par la direction de l’urbanisme (DUC) à une entreprise privée, est complètement abandonné, affirment les manifestants qui ne comprennent pas encore les raisons de l’arrêt de ce chantier. “Nous avons adressé plusieurs lettres aux autorités leur demandant des explications sur cet abandon, aucune réponse ne nous a été donnée”, indiquent les citoyens. Et de s’interroger sur l’attitude de l’APC qui, selon eux, se dit non concernée par le projet qui relève de la DUC. “Depuis quand la commune n’est pas concernée par un projet qui touche directement au cadre de vie de ses propres citoyens ?” s’est interrogé un manifestant. La population, qui s’en prend aux responsables de la commune, accuse également la direction de l’urbanisme “d’immobilisme” en tardant, selon eux, à relancer l’éternel chantier. “Les délais de deux ans sont épuisés et le projet n’a atteint qu’un taux de réalisation de 40%, les citoyens veulent comprendre cette situation”, se demande un autre manifestant. “L’hiver arrive, et les ruelles vont se transformer en marécages”, affirme un autre manifestant, précisant que depuis plus de deux ans les habitants de cette cité trouvent du mal à se frayer un chemin entre les matériaux de construction laissés sur place, les détritus et les fossés éternellement ouverts. De leur côté, les habitants de la cité Aoudia ont manifesté le même jour leur colère pour les mêmes problèmes. Ces derniers affirment eux aussi que le projet d’aménagement de leur cité est lui aussi en souffrance et affichent leurs craintes de vivre un véritable calvaire durant l’hiver. Pourtant la situation de ces chantiers a été dénoncée récemment par la commission de l’habitat et de l’urbanisme dans son rapport présenté lors de dernière session. Un rapport qui fait état, entre autres, de plus de 20 projets similaires à l’arrêt et 20 autres n’ayant pas encore démarré. En sus de ces abandons, les élus ont également relevé de nombreuses anomalies sur la qualité des travaux. La même commission et de nombreux intervenants ont tenu à dénoncer “le mauvais suivi de ces chantiers et le laxisme des services techniques des communes et de la DUC qui, la plupart du temps, ferment les yeux sur la qualité des travaux et leur lenteur”. Les élus ont critiqué certaines entreprises qui font du bricolage et ne font rien pour honorer leurs engagements.
M. T