Le programme des réformes économiques pour l’entreprise vient compléter le travail qui a été accompli jusqu’ici par le gouvernement en termes de réformes.
Le Cercle d’action et de réflexion sur l’entreprise (Care) a présenté hier les grandes lignes de son projet portant sur l’amélioration du climat des affaires en Algérie. Les détails de ce dernier ont été finalisés et soumis au gouvernement il y a peu. L’ensemble des partenaires de ce projet ont indiqué, en marge d’une conférence de presse organisée à l’hôtel El Djazaïr, que le programme des réformes économiques pour l’entreprise vient compléter le travail qui a été accompli jusqu’ici par le gouvernement dans ce sens.
L’élaboration de ce document de travail permettra de rendre la tripartite plus efficace dans son travail, ont-ils précisé. Par son initiative, le Care veut apporter son aide au gouvernement, s’il y a volonté de relancer la croissance économique du pays. En effet, vu le contexte actuel de la chute des cours pétroliers, il est nécessaire que toutes les parties prenantes contribuent ensemble à mener ces réformes. «Ce programme a adopté une nouvelle approche consistant à renforcer la coalition entre l’Etat et les entreprises», expliquent-ils.
Par ailleurs, ces mêmes représentants ont tenu à souligner que le travail qu’ils présentent n’a pas pour objectif de concurrencer ce qu’a notamment apporté le Forum des chefs d’entreprise (FCE) sur le plan des recommandations de réformes économiques, pour cela «seule une démarche inclusive et ouverte permettra de relever ces défis». Ainsi, ils ont fait savoir qu’un observatoire de suivi du programme des réformes économiques pour l’entreprise a été mis en place.
Par conséquent, cet «outil» est un indicateur qui permettra de suivre les améliorations et le développement du climat des affaires. De ce fait, la visée est de «mesurer pour ensuite prendre des décisions», a-t-il été précisé. On nous a expliqué en outre que le contenu de cette plate-forme implique des propositions concrètes qui seront mises en oeuvre à l’échelle nationale. La nouveauté dans ce travail qui a déjà été entamé il y a longtemps, c’est cette politique «inclusive» entre les parties prenantes.
De plus, cet outil aidera l’Exécutif à faire éclore les entreprises. S’exprimant à cette occasion, le président du Care a mis en exergue la bonne volonté du gouvernement à collaborer avec l’ensemble des acteurs afin de remplir les objectif de cette plate-forme, ce, en vue du développement durable et inclusif en Algérie. «Ce programme confortera le gouvernement dans la pratique de la concertation». «On commence d’ailleurs à trouver un écho positif de la part de l’Exécutif», dira-t-il encore. Il faut rappeler que depuis plus de deux ans, le club Care, avec le soutien du centre international Cip, a animé un collectif composé d’associations d’organisations patronales, d’associations professionnelles et de chefs d’entreprise d’une vingtaine de régions du pays dont la mission est «l’amélioration du climat des affaires et l’identification des réformes nécessaires au développement de l’entreprise».
Les animateurs du projet ont commencé par écouter les chefs d’entreprise au niveau de plusieurs régions du pays, après l’identification de leurs attentes, un travail de coproposition de solutions a été mené pour qu’enfin le projet de rapport soit proposé aux associations professionnelles et organisations patronales (AP-OP), avant son adoption finale. Ainsi, la particularité de cette démarche ne réside pas dans la nouveauté des propositions, mais dans la large consultation des acteurs économiques au-delà de leurs représentations (AP-OP). Ces acteurs ont ainsi affiché leur totale adhésion et leur soutien aux propositions et aux réformes dont ils sont la source. En plus des AP-OP, partenaires de la coalition, les partenaires économiques et sociaux ont pris part à cette cérémonie.