L’opération s’inscrit dans le cadre de “ la modernisation de l’administration”, a déclaré Daho Ould Kablia, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales. 6000 passeports sont imprimés chaque jour, a souligné Abdelkader Ouali, Secrétaire général du département de l’Intérieur
L’opération de la numérisation des registres d’état civil est en bonne voie. A ce jour, «pas moins de 40% des 70 000 registres recensés, ont été numérisés», a déclaré, hier, M. Daho Ould Kablia, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales lors de la remise des cinq premiers passeports biométriques au Centre de production de documents et de titres sécurisés à Alger, en présence de M. Mostefa Lahbiri, directeur général de la protection civile ainsi que des représentants de l’imprimerie nationale et du département de l’Enseignement scientifique et de la Recherche scientifique. Mieux, enchaîne le ministre, « le reste des documents sera achevé avant la fin de l’année en cours. » Sur la remise des ces passeports biométriques, il soulignera qu’il s’agit d’ « un résultat des efforts consentis depuis des années. » A cela s’ajoute, « notre détermination d’achever l’opération avant la fin de l’année 2011. » Comme en témoigne le temps qu’elle a nécessité, ladite opération, ajoute M. Ould Kablia, « est loin d’être une simple formalité. » Sur sa lancée, il cite les différentes étapes suivies lors de l’élaboration de ces nouveaux passeports. « Pour que ce document ait vu le jour, il nous a fallu des études approfondies, des enquêtes auprès des pays leader en la matière et d’autres auprès producteurs de logiciels », a fait savoir le ministre de l’Intérieur.
A cet effet, soutient-t-il, l’opération relative au suivi du projet a été assurée par des « jeunes Algériens qu’on a formés dans de bonnes conditions. » Cette dynamique, dans sa globalité, s’inscrit dans le cadre de « la modernisation de l’administration», ajoute M. Ould Kablia. Selon lui, il s’agit d’une exigence mondiale selon laquelle tous les documents du voyage doivent être sécurisés. Rappelons qu’avant le passeport, il a été procédé à la numérisation de l’acte de naissance, connu sous le nom de « 12 S.» «Aujourd’hui, ce document important est impossible à falsifier », rassure le premier responsable de l’Intérieur.
Pour sa part, M. Abdelkader Ouali, secrétaire général au niveau de la Tutelle, a fait savoir, en termes de chiffres, que l’opération du passeport biométrique a couté 3,5 milliards de dinars, soit 2 milliards pour la construction du centre de production des documents et de titres sécurisés et 1.5 pour les logiciels.
Quant à la capacité du centre, notre interlocuteur a souligné, devant un parterre de journalistes qu’avec « une équipe, on imprime 6000 passeports par jour et avec une 2e équipe on arrivera à 10 000 passeports ». Plus loin encore, il fait savoir que « notre personnel a la capacité de traiter 20 000 passeports quotidiennement. » Interrogé, M. Ouali rassure que ces documents ne contiendront aucune erreur, qu’elle que soit sa nature. Pour les Algériens vivant à l’étranger, notre vis-à-vis a souligné que trois propositions ont été soumises au département des Affaires étrangères et « on attend des réponses ».
Fouad Irnatene