Le programme de réalisation de 42 zones industrielles décidé par le gouvernement sera achevé en 2017. Les premières zones seront réceptionnées en 2014 notamment à Oran, Sidi Bel Abbès et M’sila.
C’est ce qu’a indiqué hier, une représentante de l’Agence nationale d’intermédiation et de régulation foncière (Aniref) lors d’une Journée technique sur le programme de l’Agence organisée en marge du 6e salon international de l’industrie.
Mme Amel Makhane, qui a présenté un exposé sur le programme des nouvelles zones, a dressé les étapes entreprises jusque-là pour la réalisation de ces sites conformément aux orientations du gouvernement et aux décisions arrêtées lors du Conseil des ministres de février 2011. Les études portant sur la réalisation de ce projet pour lequel le Fonds national d’investissements (FNI) a débloqué 88 milliards de dinars ont commencé au premier semestre 2012.
Au total 34 wilayas seront dotées dans un délai de 63 mois de nouvelles zones sur une superficie de 9 572 hectares -(dont 7 179 ha concessibles). Ces sites seront répartis comme suit : 27 au Nord, 10 dans la région des Hauts-Plateaux et enfin 5 au Sud du pays. Se basant sur le schéma national d’aménagement du territoire, l’Aniref a développé une typologie des zones, selon Mme Makhane.
«Il s’agit pour l’Aniref de réaliser des sites adaptés aux besoins des investisseurs», dira la représentante de l’Agence avant de rappeler qu’initialement, le projet comptait 30 zones pour connaître une extension à 42 zones avec l’aval du conseil national d’investissements (CNI).
Pour la réalisation des études, l’Aniref a fait appel à des organismes publics excluant le privé. Ce que les participants à la rencontre d’hier ont contesté. En réponse à cette remarque, M. Tarek Maïza, directeur des études au niveau de l’Agence dira que le choix n’est pas délibéré.
«Nous avons un délai politique pour achever le programme. L’Aniref n’a pas d’autres choix que de faire appel au public pour accélérer les choses», dira-t-il sans exclure l’éventualité d’intégrer les bureaux d’études privés pour l’assistance technique mais aussi pour réadapter les études déjà faites. Car, certaines d’entre elles comportent des lacunes à corriger, selon M. Maïza.
Ce dernier insistera par ailleurs dans son exposé sur les modèles d’aménagement des nouvelles zones et sur la nécessité d’assurer une gestion durable. Proposant trois modèles de gestion (sociétés commerciales, associations d’entreprises et une agence nationale), M. Maïza fera valoir trois points essentiels à prendre en charge : la gouvernance, le management et la promotion de ces zones.
Pour cela, faudrait-il former les compétences, notamment au niveau des Calpiref (comité d’assistance à la localisation et la promotion des investissements et de la régulation du foncier), considéré comme «le carrefour de l’offre et de la demande foncière»? «Actuellement, il y a des pressions au niveau des Calpiref. Il y a des efforts à faire pour attirer dans ces zones des activités durables et créatrices de richesse», fera remarquer l’intervenant.
Une manière de souligner l’importance du travail à faire pour assurer la durabilité de ces agences. D’ailleurs, M. Maïza sera rejoint dans cet avis par le directeur régional de l’Aniref, M. Noureddine Touagh. «L’entrepreneur choisit un cadre, un environnement adéquat et non un lot de terrain», dira t-il dans son intervention sur le marketing territorial. Sur ce dossier, beaucoup reste à faire.