Le programme de permanence n’a pas été respecté au premier jour de l’Aïd Boulangeries et commerces fermés comme d’habitude

Le programme de permanence n’a pas été respecté au premier jour de l’Aïd Boulangeries et commerces fermés comme d’habitude

Comme il fallait s’y attendre la plupart des boulangeries et des commerces était fermée à Oran au premier jour de l’Aïd El-Adha, malgré les assurances du ministère du commerce, de l’UGCCA et de l’appel de la Fédération algérienne des consommateurs aux commerçants en ce qui concerne les permanences et les sanctions qu’encouraient les commerçants récalcitrants qui ne respecteraient pas les directives.

Les rares boulangeries qui avaient ouverts ont été vite submergées de bon matin, mais avaient baissé rideau aux alentours de 9h du matin, soit juste après la prière de l’Aïd.

Cependant, ce qui frappe encore plus, c’est la disponibilité en grande quantité du pain proposé à la vente sur la voie publique par des revendeurs à la sauvette. Cette situation nous renvoie à la question de savoir chez qui ces derniers se sont approvisionnés, si ce n’est auprès des boulangers. Même chose en ce qui concerne les épiceries dont la majorité étaient fermées, empêchant les gens de se procurer du lait et autre chose.

LE TRAMWAY ET L’ETO AU SECOURS DES CITOYENS

Concernant le transport public, les Oranais doivent une fière chandelle au nouveau moyen de transport auquel ils se sont ,par ailleurs , déjà habitués qu’est le tramway et également à l’entreprise de transport urbain (ETO) qui ont tenu d’assurer normalement leur tâche au 1er jour de l’Aïd, car hormis quelques bus appartenant aux opérateurs privés, les lignes étaient desservies au compte-goutte, notamment, durant les premières heures de la journée.

A titre d’exemple, les habitants de certaines cités de la ville se sont retrouvés, très tôt, confrontés à un problème de transport surtout pour ceux dont les itinéraires ne correspondaient pas à ceux assurés par le tramway.

C’est à peu près la même chose en ce qui concerne les taxis, même si cette année, un léger mieux s’est fait ressentir par rapport à l’an passé où il était assez difficile de trouver un de libre dans un temps relativement court. C’est encore une fois les taxis clandestins qui ont, comme d’habitude, fait la bonne affaire, car ils ont été les plus sollicités.

Lorsque la SEOR met son grain de sel, les habitants de certaines communes d’Oran et plus particulièrement ceux du centre-ville, se souviendront particulièrement de cet Aïd puisqu’ils ont été confrontés à un problème d’eau. En effet, la pression de l’eau était faible à tel point que ceux qui résidaient dans les appartements au niveau supérieur dans les étages des immeubles, ont été privés du précieux liquide.

Cette situation, coïncidant avec les salissures engendrées par le sacrifice du mouton, tombait au mauvais moment étant donné qu’au cours de la journée du sacrifice, on utilise beaucoup d’eau que d’habitude.

Même si la plupart des habitants avait connaissance des programmes de coupures entamées par la SEOR, pour des travaux de rénovation des réseaux d’assainissement et d’AEP, ils pensaient que cette entreprise prendrait quelques dispositions exceptionnelles pour l’Aïd pour ne pas embarrasser les citoyens. Aussi, les gens ont du recours au puisage lorsqu’ils le pouvaient, car là aussi, les colporteurs d’eau se sont faits rares.

En dépit des carences, la joie restait au rendez-vous

C’est par une journée calme, dans un temps doux et ensoleillé que le 1er jour de l’Aïd El Adha a été fêté dans la joie par les Oranais, qui tôt le matin, se sont dirigés vers les mosquées pour accomplir la prière de l’Aïd.

Le rituel du sacrifice du mouton a été l’occasion d’échange de vœux de bien-être et des gestes d’entraide clôturés par des visites familiales, alors que la joie se lisait sur les visages des enfants. Dans certains quartiers, les habitants ont transformé leurs espaces verts, le temps d’une matinée, en abattoirs, au milieu des dizaines de bambins qui s’en donnaient à cœur joie autour des moutons.

A l’intérieur des logements, les femmes préparaient les fourneaux et autres barbecues pour le grand festin. Les odeurs de viande grillées se dégageaient déjà des balcons, notamment, celles du «Bouzellouf» qui sont aussitôt ramenées une fois le mouton égorgé juste avant le dépeçage.

Ces instants de plaisir nous font oublier un peu ce triste refrain qui fait qu’à chaque Aïd, les boulangers et les commerçants transgressent la réglementation en privant les citoyens de pain et de lait sans qu’ils ne soient, pour autant, sanctionnés par ceux qui sont censés les contrôler.

S.A.Tidjani