le professeur menas mesbah, enseignant en sciences politiques et relations internationales, au temps d’algérie : «la france mène une guerre par procuration pour les usa»

le professeur menas mesbah, enseignant en sciences politiques et relations internationales, au temps d’algérie :  «la france mène une guerre par procuration pour les usa»
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«L’Angleterre et les Etats-Unis d’Amérique ont exprimé leur soutien à la France dans son intervention militaire au nord du Mali. Il y a donc un consensus, et c’est par ce consensus que la France se permet d’élargir son intervention pas seulement à Konna pour stopper, selon ce pays, l’avancée des islamistes vers le sud du Mali, mais également à Douéanza et Gao, deux villes du nord malien», nous a déclaré hier le professeur Menas Mesbah, enseignant en sciences politiques et relations internationales.

«La France mène, au Mali, une guerre par procuration au profit des Etats-Unis d’Amérique, lui permettant également de défendre ses intérêts historiques», a-t-il ajouté. «C’est un nouveau jeu mondial dans lequel les USA confient des guerres à d’autres pays parmi ses alliés», selon le professeur Menas Mesbah.

Pour ce qui est du terrain, le professeur Menas Mesbah dira que «la France va se retrouver dans un bourbier si la guerre dure dans le temps. Il ne s’agit pas d’une guerre entre deux armées régulières. L’équation ne sera pas au bénéfice de la France si les groupes armées ne sont pas défaits en un temps court».

La guerre actuellement en cours au Mali aura des répercussions sur l’Algérie, selon lui. «Il faut savoir que la sécurité d’un Etat se fait également à l’extérieur des frontières», note le professeur Menas Mesbah.

«L’Algérie, qui a exprimé sa préférence pour une solution pacifique, est tenue de sécuriser ses frontières et renforcer ses forces au niveau des frontières. Ce qui alourdira sa tâche et exigera de l’Algérie énormément de moyens et, donc, de dépenses. C’est vous expliquer que la guerre en cours au Mali aura des conséquences sur l’Algérie», poursuit-il.

«Sans vous parler de l’exode des populations vers les frontières algériennes, fuyant le conflit armé au Mali», ajoute-t-il, qualifiant la situation de «géostratégique», tout en lançant que «l’Algérie ne participera pas à la guerre au Mali».

Par Mounir Abi