En fait de vol rocambolesque de documents sur de graves affaires de détournement et de corruption, il s’avère qu’il ne s’agit que d’un fait divers, un larcin opéré nuitamment à la cour d’Alger et ciblant du matériel informatique.
La sortie médiatique du procureur général près la cour d’Alger, qui était très attendue, compte tenu de la polémique née après l’annonce du cambriolage du siège de la cour, et ce, en dépit de sa nature de lieu hautement sécurisé.
Les déclarations de Mr Zeghmati sont d’une telle gravité qu’elles révèlent une forme de fragilité caractérisant, désormais, toutes les institutions.
«Contrairement à ce qui a été rapporté quant à un éventuel sabotage des installations et des réseaux informatiques, il n’en est rien, puisque ces derniers n’ont pas été visés »», lit-on dans le texte rendu public par l’intervenant.

Ainsi, et voulant apporter un « démenti catégorique » quant aux allégations faisant état de la disparition, dissipation ou détérioration de dossiers de procédure », celui-ci s’est inquiété outre mesure, en ce sens que la scène où a eu lieu le délit de vol n’était autre que le siège de la cour d’Alger, institution qui, de par ses missions, est censée être le garant des biens et des droits du citoyen, or, en fin de compte, cette institution s’avère incapable de se sécuriser elle-même, éprouvant toutes les peines du monde pour protéger ses propres biens.
Le citoyen lambda est en droit de se demander comment un bandit aussi versé, soit-il, dans la délinquance, a-t-il pu s’introduire dans le saint des saints de la justice.
On comprend aisément, qu’en précisant dans son communiqué que l’auteur des faits est un jeune Algérois de 35 ans, récidiviste, condamné pour des faits similaires », et en ajoutant que l’intéressé a agi seul sans complicité interne ou externe, le procureur général visait l’objectif de minimiser de la gravité du fait et, partant, dissiper l’ombre autour de cette scabreuse affaire. En réalité, Mr Zeghmati cherchait à prouver une chose, et non des moindres, un laisser-aller grave dans la gestion des biens et des institutions-clés.
Zacharie Sofiane Loutari