Le procès de l’ex-député Habib Zegad encore reporté !

Le procès de l’ex-député Habib Zegad encore reporté !

Le procès de l’ex-député (2012-2017) et ex-P/APC de Chelghoum-Laïd (2002-2007), Habib Zegad, poursuivi, dès la levée de son immunité parlementaire en 2017, pour plusieurs chefs d’inculpation dont l’abus d’autorité, le faux et usage de faux, l’acquisition non règlementaire de biens immobiliers et construction anarchique et illicite quand il était à la tête de la commune de Chelghoum-Laïd en 2004, accusations réfutées en bloc et dans le détail par l’accusé qui considère que son procès est « purement politique et que tous ces scénarios ne sont que des alibis fomentés » par ceux qui veulent le faire payer pour ses dénonciations et ses positions politiques lors de son passage au Parlement.

L’ancien député et enfant terrible de Chelghoum-Laïd (Mila), le fougueux Habib Zegad connu pour ses interventions enflammées, celui qui a tenu la dragée haute et a donné du fil à retordre, mandature durant 2012-2017, à tous les hauts responsables algériens qui sont passés par l’hémicycle de Zighoud-Youcef, l’ex-président de l’APN Laârbi Ould Khelifa en sait quelque chose à ce propos, est en train de « payer », selon ses dires, « pour ce qu’il a osé faire lorsqu’il jouissait de l’immunité parlementaire».

En effet, cet ex-parlementaire s’est vu retirer son passeport dès la fin de son mandat (depuis le 15 octobre 2017) pour le motif d’avoir construit le jardin de sa demeure, réalisée en 2004 et sise à Chelghoum-Laïd (wilaya de Mila), sans autorisation ! En plus, il est sous contrôle judiciaire depuis cette dite date et se voit obligé d’émarger, tous les 21 jours, chez le juge d’instruction relevant de la juridiction compétente.

Ayant comparu, il y a quelques mois, devant le tribunal de Chelghoum-Laïd, Zegad a été condamné à 2 ans de prison ferme d’où son pourvoi en cassation devant la cour de Mila qui a reporté le procès, une première fois il y a une dizaine de jours le fixant au mardi 30 avril et, voilà que cette fois-ci encore, l’audience a été reportée sine die au 14 du mois de mai en cours, a-t-on constaté sur place.

A signaler la présence, en tête de file du groupe d’avocats de la défense, de maître Mustapha Bouchachi qui s’est déplacé spécialement à Mila pour plaider la cause de l’ex-député, en plus d’une autre présence, très symbolique celle-là, de Karim Tabou venu appuyer son compagnon de route et de lutte politique au sein de l’APN et du parti, l’UDS, qui n’est toujours pas agréé !

Le passage de ces deux personnalités a fait le buz, ce mardi après-midi à Mila, et surtout parmi les jeunes qui ont longuement débattu avec eux de la situation politique dans notre pays et de l’avenir de cette révolution pacifique, enclenchée le 22 février par le peuple algérien !

A. M’haimoud