Le procès de l’assassinat du chantre de l’amazighité, Matoub Lounès, est programmé pour le 18 juillet prochain au criminel de Tizi Ouzou. Les deux présumés assassins de Matoub, Malik Medjnoun et Abdelhakim Chenoui en l’occurrence, pourront enfin être jugés.
Un procès qu’ils attendaient depuis 1999 sans cesser de crier leur innocence dans cette affaire.
Les accusés sont poursuivis pour «adhésion à un groupe terroriste armé visant la diffusion de la terreur et de l’insécurité au sein de la population» et «complicité dans un homicide volontaire avec préméditation et embuscade» dont a été victime le chanteur kabyle le 25 juin 1998 sur la route menant de Tizi Ouzou vers Beni Douala à hauteur du village Tala Bounane.
«Coupable ou innocent, Medjnoun ouvre droit à un procès équitable», avait déclaré, lors d’une conférence de presse, l’avocat de Medjnoun le mois dernier. L’accusé Medjnoun a observé durant ses 12 ans d’emprisonnement préventif au moins 7 grèves de la faim pour réclamer son jugement.
Le procès, pour rappel, a été reporté deux fois. La première fois en juillet 2000, puis le 16 juin 2008, à la demande de la famille Matoub qui exigeait un complément d’enquête appuyé d’une liste de 50 personnes à auditionner. Selon une source judiciaire, le complément d’enquête est clos depuis le 16 juin dernier sans toutefois la mention de l’audition des 50 personnes citées par la sœur du Rebelle.
A signaler enfin que les huit autres terroristes en fuite cités par la justice dans cette affaire ont été tous éliminés par les forces de sécurité entre 2000 et 2007.
A. I