Les éléments de cette katibat étaient derrière l’assassinat du directeur général d’une entreprise de droit français, de son chauffeur personnel ainsi que des éléments de la Gendarmerie nationale dans la région de Beni Amrane, dans la wilaya de Boumerdès.
Le tribunal criminel près la cour d’Alger a décidé de reporter à une date ultérieure le procès d’une quinzaine d’individus qui doivent répondre des chefs d’inculpation d’activité terroristes et appartenance à un groupe terroriste activant à l’intérieur du pays. Entre autres accusés, il y a lieu de citer K. Ibrahim et K. Abou Slimane le frère de l’«émir» de la katibat connue sous le nom de «katibat Djond El Arkam».
Dans l’énoncé de l’acte d’accusation, tel qu’établi par la chambre criminelle près la cour d’Alger, il est indiqué que les éléments de cette katibat sont derrière l’assassinat du directeur général d’une entreprise de droit français, de son chauffeur personnel ainsi que des éléments de la Gendarmerie nationale dans la région de Beni Amrane, dans la wilaya de Boumerdès. Le procès a donc été reporté au 18 mai prochain en raison de l’absence de la défense d’un des prévenus principaux. Il y a lieu de signaler dans ce registre que les mis en cause dans ce dossier ont tous été arrêtés après l’attentat sanglant qui avait ciblé une entreprise de travaux publics française.
Lors de l’attentat meurtrier de Beni Amrane, qui a causé la mort d’un ingénieur du groupe français Razel, un véhicule de la Gendarmerie nationale a été littéralement calciné. Cette attaque terroriste, qui a eu lieu en juin 2008, a fait des dégâts humains et matériels. L’attentat a été perpétré à l’aide de deux bombes actionnées à distance. La première a explosé lors du passage de la voiture du DG de l’entreprise qui a été déchiqueté en compagnie de son chauffeur. La deuxième avait ciblé les forces de sécurité, 20 minutes après la première attaque.
Une bombe a explosé alors que des éléments de l’ANP et d’autres forces de sécurité, dont deux des éléments de la Protection civile, était présents sur les lieu pour remplir leur mission de secours. Tout a commencé lorsqu’un des accusés a été admis à l’hôpital d’Hussein Dey pour subir une délicate intervention chirurgicale au niveau de son œil, car il avait été blessé après qu’un appareil radio qu’il tentait de piéger a explosé dans ses mains. Le mis en cause a été arrêté par les forces de sécurité et soumis à un interrogatoire.
Exploitant les informations qui leur avaient fournies, les forces de sécurité ont réussi à dresser la liste de tous les éléments impliqués dans cet attentat terroriste. L’ensemble des prévenus dans cette affaire sont accusés d’appartenance à un groupe terroriste, homicide volontaire, création d’un climat de terreur et d’insécurité au sein de la population civile et l’assassinat en usant d’engins explosifs. Il est tout de même important de signaler que les accusés sont tous des habitants de la région où a été commis l’attentat. Il y a lieu de noter que durant l’instruction de l’affaire les mis accusés ont nié les faits qui leur étaient reprochés. Ils ont contesté avoir servi d’agent de liaison aux groupes terroristes qui ont commis cet attentat.
Par Azouaou Mahiout