Le prix du président de la République de l’architecture et l’urbanisme 2015 a été décerné à l’ingénieur Mohamed Sid, concepteur du complexe touristique « La Gazelle d’or » à Oued Souf.
Le prix national, une médaille d’or et un montant d’un million de DA, a été remis par le ministre de l’Habitat, de l’urbanisme et de la ville, Abdelmadjid Tebboune, à l’ingénieur Mohamed Sid lors d’une cérémonie organisée en présence du ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, et du wali d’Alger, Abdelkader Zoukh.
Le complexe a été conçu à l’intérieur d’une oasis qui s’étend sur une superficie 104 hectares et qui compte 30 000 palmiers et oliviers conformément à une approche qui combine les exigences d’une prestation touristique de qualité et la dimension environnementale.
M. Tebboune a indiqué que cette réalisation était une « merveille architecturale » en Algérie qui vient confirmer « le lien entre la modernité et l’authenticité de notre société », soulignant qu’il apportait ainsi « un plus culturel, urbanistique et économique » pour le pays et, tout particulièrement pour le Sud algérien.
Le deuxième prix, une médaille d’argent et un montant de 600 000 DA, est revenu, quant à lui, à l’ingénieur Abdelkarim Louni, qui a pris en charge la restauration du quai « Lazaret », à proximité de l’Amirauté d’Alger, bâti entre 1830 et 1832 et selon un modèle néo-grec pour refléter les tendances actuelles en Europe au début de l’ère coloniale.
Le troisième prix, celui du ministre de l’Habitat, de l’urbanisme et de la ville qui consiste en une médaille de bronze et un montant de 400 000 DA, a été attribué à Mohssen Hamzaoui pour la conception du théâtre régional de Sidi Bellabes. Ce dernier se caractérise par la complexité de ses aspects esthétiques et techniques.
D’autre part, des prix d’encouragement ont été également décernés au concepteur du complexe touristique « Ijdagh Tour » à Ouargla qui s’inspire de la plus ancienne grotte existant en Algérie (depuis 400 ans), l’ingénieur Ibrahim Naim, et au concepteur du centre culturel d’Azazga (W. Tizi Ouzou).
Ces ouvrages ont été sélectionnés sur 180 ouvrages tous en lice pour le prix national de l’architecture et de l’urbanisme qui tend à honorer l’esprit de créativité dans le domaine de l’architecture avec l’objectif de préserver le patrimoine national d’une part et, l’aspect moderne d’autre part.
Dans une allocution à cette occasion, M. Tebboune s’est dit « fier de la nouvelle génération d’ingénieurs qui reste imprégnée de la culture de sa société tout en étant au fait dece qui se passe de par le monde ».
Il a précisé que la créativité de cette génération se traduit généralement par « des travaux qui combinent dans une totale harmonie, entre authenticité et modernité pour refléter la diversité culturelle de la société algérienne ».
Il a appelé à gagner le « pari architectural » à travers la modernisation de nos compétences dans le but de hisser nos villes et villages au rang de leurs semblables dans le monde ».
Il est du devoir de tous les acteurs du domaine du bâtiment notamment l’administration, les architectes et les entreprises de réalisation de « mobiliser toutes leurs capacités et d’unifier leurs efforts, expériences et savoir-faire pour donner un produit de qualité ».
M. Tebboune a estimé en outre, nécessaire de préserver le patrimoine architectural en incluant la dimension environnementale, insistant à ce propos, sur l’importance d’accorder la priorité à la production nationale dans le domaine du bâtiment considéré comme la « locomotive des autres secteurs ».
Il a appelé à l’application du décret exécutif portant obligation d’identifier les concepteurs des projets à travers une fiche qui comportera l’identité de l’ingénieur pour immortaliser son empreinte sur l’ouvrage.
De son coté, le président du Conseil national de l’instance nationale des architectes, Mustapha Tibourtine, a demandé à l’ensemble des acteurs du secteur de mener une action commune et efficace pour trouver des solutions rapides et relancer l’architecture algérienne qui permettra aux Algériens de démonter leurs compétences en la matière.
« La situation actuelle de l’architecture n’est pas à la hauteur de l’image du pays, a-t-il enfin ajouté.