« Cette augmentation est injustifiée « , selon M. Zebdi, qui dénonce la hausse » vertigineuse » qu’enregistrent, à tour de rôle, les produits alimentaires. » Il faut que cette situation cesse. Nous avons d’ailleurs pensé à organiser une journée nationale sans achâts pour alerter les autorités « . Il a ajouté » nous sommes en train de négocier avec des associations, et ce sera une sorte de protestation « .
Autres points évoqués par notre interlocuteur concernant les commerçants de volaille qui sont en quelque sorte, victimes de la mafia des marchés, qui est en train de déstabiliser le marché de la viande blanche dans le pays. Selon Zabdi » ces derniers étaient obligés par certaines personnes d’augmenter le prix de la volaille « , a martelé notre interlocuteur.
Suite à la chute du prix de la pomme de terre qui a atteint ces derniers jours 60DA. Voilà qu’un autre aliment a marqué sa flambée. Le prix des œufs a augmenté, surtout que la demande du plat préféré chez les Algériens c’est bien la frite-omelette :le prix du plateau des oeufs oscille entre 350et 450 Da . Du coup , les commerçants profitent de cette situation pour doubler leur chiffre d’affaires en augmentant le prix des œufs.
El Hadj Tahar Boulenouar, porte-parole de l’UGCAA, confirme cette hausse, en précisant que le prix du poulet a atteint les » 450 DA le kilo dans certaines régions « . Cette hausse est due, selon lui, à l’absence d’un plan de production agricole stable. M. Boulenouar explique que les prix ne peuvent se stabiliser tant que l’approvisionnement n’est pas stable. Le porte-parole de l’UGCAA déplore également l’absence de coordination entre le ministère de l’Agriculture et celui du Commerce. » Ils doivent faire des prévisions pour anticiper « , estime-t-il. Cette hausse va » peut-être « , s’accentuer selon M. Boulenouar. » Les prix pourront grimper jusqu’à 500DA, dans les jours qui viennent « , estime-t-il.
De son côté, l’Union générale des commerçants et artisans algériens UGCCA accuse le ministère de l’agriculture en premier lieu. Le responsable de la viande blanche au sein de l’UGCAA M. Billel Djamoa, reproche au ministère de l’agriculture de ne pas contrôler les volaillers, selon lui » même ces éleveurs ne sont pas à a hauteur « .L’UGCAA appelle le ministère de l’agriculture de stopper ce fléau, et de trouver des solutions dans les plus brefs délais .Il ajoute que le ministère peut gérer ces problèmes mais c’est la mafia des marchés qui est derrière cette hausse.
Selon nos informations recueillies auprès des volaillers, cette hausse vertigineuse des prix du poulet est due d’abord à sa rareté sur le marché, et ensuite à son éventuelle spéculation lors de la célébration prochaine de la fête du » Mawlid Ennabaoui Eccharif « .
Cependant, pour équilibrer l’offre et la demande, le ministère de l’Agriculture doit travailler avec la chambre du commerce pour intervenir, afin de provoquer une baisse des prix du poulet et lutter contre cette inflation.
IH
