Le prix du baril a dopé les finances du pays en 2010

Le prix du baril a dopé les finances du pays en 2010

La hausse des prix pétroliers a donné un coup de fouet aux finances de l’Algérie en 2010, selon un rapport de conjoncture du patron de la banque d’Algérie, M.Mohamed Laksaci.

Globalement, les grands agrégats économiques et financiers se sont consolidés. Les exportations hors hydrocarbures ont été de 1,7 milliards de dollars.

Dans une communication présentée devant les représentants des banques primaires sur les principales évolutions monétaires et financières lors des six derniers mois de 2010, il a annoncé que l’excédent du compte courant extérieur s’est établi à plus de 6 milliards de dollars au titre de chacun des deux semestres de 2010, alors que le premier semestre de 2009 s’est soldé par un important déficit de 2,47 milliards de dollars. En moyenne annuelle, le prix du baril de pétrole a évolué autour de 80,15 dollars en 2010 contre 62,26 dollars en 2009.

Les effets de cette évolution des cours du brut se sont matérialisés par une forte augmentation des exportations des hydrocarbures, une performance « appréciable » de 26,4% en 2010, soit un excédent de 18,81 milliards de dollars contre 7,78 milliards en 2009. Hormis une légère baisse des quantités exportées (-1,78%), les exportations d’hydrocarbures sont ainsi passées de 44,1 milliards de dollars en 2009 à 56,12 milliards de dollars en 2010. Tirées par les demi-produits les exportations hors hydrocarbures ont, elles également terminé l’année 2010 à 1,7 milliard de dollars contre 0,7 milliard une année auparavant. De leur côté, les importations de biens ont légèrement progressé l’année passée se stabilisant autour de 19,33 milliards de dollars au premier semestre et 19,05 milliard au second semestre. Quant aux importations de biens d’équipement et de demi-produits elles représentent plus de 60% de la structure des importations, qui ont totalisé 38,38 milliards de dollars en 2010, explique M. Laksaci. Pour autant, l’année 2010 a été marquée par un repli d’un milliard de dollars des transferts des revenus des investissements directs étrangers en 2010, selon la Banque d’Algérie. Cependant, les transferts courants se sont stabilisés à hauteur de 2,63 milliards de dollars en 2010. Le rapatriement des pensions et retraites représente la plus grande part de ces transferts, selon le gouverneur de la banque d’Algérie.

La dette publique représente 3,5% du PIB

Quant au niveau des réserves de changes de l’Algérie, il représente à la fin 2010 plus de trois années d’importations de biens et de services (38,75 mois), alors que la dette extérieure totale s’est stabilisée et ne représente plus que 3,5% du produit intérieur brut (PIB) pour 2010. En outre, le taux d’inflation a reculé à 3,9% en 2010, alors qu’il était de 5,7% en 2009 et 4,8% en 2008, selon M. Laksaci.

Enfin, l’inflation importée a fortement contribué à l’augmentation du niveau général des prix en Algérie, les cours mondiaux des produits agricoles de base, notamment les céréales, la poudre de lait entier et les oléagineux, ayant subi de fortes hausse respectivement de 41%, 44%et 18,4%, relève encore le gouverneur de la banque d’Algérie.