Le prix des œufs s’envole à 25 DA, les éleveurs accusent les commerçants

Le prix des œufs s’envole à 25 DA, les éleveurs accusent les commerçants

Les prix des œufs ont atteint des niveaux alarmants, rendant cet aliment essentiel riche en protéines pratiquement inaccessible pour de nombreux ménages. Alors que le pouvoir d’achat de l’Algérien continue de baisser de jour en jour, beaucoup s’interrogent sur les raisons de cette hausse soudaine et vertigineuse.

Le prix des œufs connait une nouvelle flambée

Le prix unitaire des œufs a connu une sérieuse hausse au cours des dernières semaines en Algérie. Passé de 22 à 25 DA l’unité en l’espace de quelques jours, l’œuf se fait cher et devient petit à petit inaccessible aux bourses moyennes.

Cette différence de quelques dinars, bien qu’insignifiante prise en l’état, fait que le prix du plateau d’œufs a presque doublé. Il coute désormais entre 600 et 650 DA désormais, mettant à mal la poche des consommateurs habitués à l’acquérir pour 370 DA environ.

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À qui incombe donc cette inflation subit ? Selon Moumen Kali, président du Conseil national de la filière avicole, elle est directement liée à la cupidité des intermédiaires et des commerçants.

« À notre niveau, le plateau est commercialisé à 450 DA » explique ce dernier à l’Algérie d’Aujourd’hui.

Les éleveurs seraient les premiers perdants dans toute cette histoire, ne moyennant que 20 DA de marge bénéficiaire par plateau vendu.

Hausse du prix des œufs : quels sont les facteurs influençant ?

D’après Moumen Kali, plusieurs facteurs ont contribué à cette situation. Tout d’abord, la hausse des coûts de la matière première tels que le maïs et le soja, nécessaires pour l’alimentation des poules, a joué un rôle majeur.

Cette année, une partie (30 % environ) des cheptels a été touché par des maladies infectieuses, réduisant non seulement la quantité d’œufs produits, mais aussi celle de poulets destinés à la consommation.

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La production n’étant déjà pas aux normes à cause des conditions d’élevage pour le moins discutables, la quantité produite, qui n’est pas à son optimum, s’est encore plus amenuisée, selon la même source.

Face à cette crise, les consommateurs expriment leur frustration et des mouvements de boycott émergent un peu partout dans le pays. Les associations de protection des consommateurs telles que l’APOCE continuent de plaider pour des mesures qui stabiliseraient les prix des œufs et assureraient un accès équitable à cet aliment de base essentiel.