Le prix de la transaction entre Orascom et Vimpelcom est surévalué selon Telenor

Le prix de la transaction entre Orascom et Vimpelcom est surévalué selon Telenor

L’opération de rachat de 51% des actifs d’Orascom Telecom Holding a failli voler en éclat aujourd’hui suite aux fortes réserves émises par Telenor (actionnaire dans VimpelCom) qui a refusé de cautionner cette transaction. Pour lui, le bras de fer entre le gouvernement algérien et Djezzy reste une raison principale de ses doutes.

En effet, les représentants de Telenor dans la direction de VimpelCom (3 sur 9) ont clairement annoncé qu’ils n’allaient pas soutenir la transaction entre l’opérateur égyptien et VimpelCom. Telenor qui détient 36% de droits de vote et 39,6% d’actions dans Vimpelcom ne semble pas convaincu de l’évaluation d’Orascom, notamment si le gouvernement algérien réussira à intégrer dans son giron la filiale algérienne Djezzy. Mais malgré cette résistance, le conseil d’administration de Vimpelcom a donné son feu vert pour la poursuite de cette transaction.

Selon l’agence Reuters, des sources proches du gouvernement algérien ont affirmé que l’Algérie pourrait faire une offre officielle de rachat des actifs de Djezzy avant la fin du premier semestre 2011. Le patron d’Orascom Telecom Holding s’est, rappelons-le, indigné devant les lenteurs de la partie algérienne et des blocages que subit Djezzy depuis quelques mois maintenant.

Le refus de l’opérateur norvégien Telenor de soutenir le projet de fusion entre le russe Vimpelcom dont il est actionnaire, avec Weather Investments, la holding du président du groupe égyptien Orascom n’a pas empêché le conseil d’administration de donner son feu vert à l’opération. Mais le manque de consensus n’a pu permettre de trouver un accord sur les liens entre actionnaires.

Tout en soutenant l’opération, le norvégien n’a jamais caché ses doutes. L’une de ses réserves concernait Djezzy, filiale algérienne d’Orascom. Considérée comme l’actif le plus lucratif d’Orascom, Vimpelcom tenait à la conserver. Problème: sa prise de contrôle semble compromise par le souhait du gouvernement algérien de nationaliser cet actif. Depuis, les discussions avec le gouvernement algérien s’enlisent. Du coup, Orascom sans Djezzy perd de son attrait.