Après la crise du sucre et de l’huile qui a été à l’origine des émeutes qui ont éclaté le mois de janvier dernier, une autre crise plane sur notre pays. Cette fois-ci la flambée des prix touche un autre produit de première nécessité et stratégique pour les familles algériennes, à savoir la semoule…
Le prix de la semoule a été fixé par le gouvernement à 3 600 DA/quintal pour la semoule ordinaire et à 4 000 DA pour la semoule de qualité supérieure. En dépit de la fixation du prix de ce produit, la réalité du marché indique que la décision du gouvernement de plafonner le prix de ce produit est vaine. En effet, le quintal de semoule de qualité supérieure a atteint les 4 300 DA.
L’Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa) a reconnu la flambée des prix des différentes qualités de la semoule. Cependant, l’Ugcaa estime que les commerçants de détail n’ y sont pour rien dans cette flambée vertigineuse et pointe un doigt accusateur vers les industriels et les grands distributeurs de ce produit. « Les commerçants de détail n’ont rien à voir avec la flambée du prix de la semoule puisqu’ils exercent leur activité d’une manière ordinaire », a estimé le chargé de communication à l’Ugcaa, Mourad Boulenouar. « C’est les distributeurs et les industriels qui ne respectent pas les prix fixés par le ministère du Commerce », a-t-il poursuivi. La même source a précisé à Echorouk que cette flambée concerne uniquement la semoule et que le prix de la farine reste inchangé. A ce propos, il a indiqué qu’il y une offre suffisante de farine et avec les prix fixés par le ministère du Commerce, à 1 950 DA/quintal au niveau des entreprises Eriad et 2000 DA/quintal au niveau des minoteries. Les services chargés de la protection du consommateur et de la lutte contre la fraude au ministère du Commerce ont reconnu l’augmentation injustifiée des prix de la semoule.
Les mêmes services ont expliqué que cette flambée est une pure transgression de la loi, vu que le prix de ce produit a été fixé par les pouvoirs publics. Contacté par Echorouk, le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, a indiqué, quant à lui, que la flambée des prix de la semoule est due à l’imposition d’une taxe sur l’importation de blé. Il a indiqué que cette taxe vise à encourager la production nationale de céréales…