La bouteille de gaz devient une denrée rare, surtout dans les communes reculées de la région Ouest. Elle atteint même 500 dinars, ces derniers temps, voire plus.
Alors que notre gaz réchauffe l’Europe et nos voisins maghrébins, une bonne partie de nos concitoyens recherche désespérément une bonbonne de gaz.
La hausse des prix du poulet dans les boucheries durant cette période hivernale, a eu pour conséquence une flambée du prix de la bonbonne de gaz. Le prix de cette denrée a carrément doublé pour atteindre les 500 dinars au grand dam des habitants des communes enclavées à Oran et dans les autres wilayas de l’Ouest.
Parmi les causes de cette flambée, une bonne partie des aviculteurs de la région Ouest, qui avaient pris l’habitude de marquer une période de repos durant la saison hivernale en raison des frais supplémentaires d’élevage des poussins (chauffage, aliments…). Ces derniers ont finalement été encouragés par la hausse vertigineuse des prix du poulet qui dépassent désormais 340 dinars.
En effet, les aviculteurs n’hésitent plus à dépenser des frais supplémentaires pour l’élevage de leurs poussins vu que le retour d’investissement est carrément assuré. Ils recourent ainsi aux stations-service ou aux distributeurs agréés pour s’approvisionner en grandes quantités.
Certains ont même fait des stocks de plusieurs semaines puisque l’élevage des poussins dure au moins trois mois. Les habitants des zones rurales sont les premières victimes de cette situation burlesque. Ils doivent ainsi débourser 500 dinars pour acheter une seule bonbonne de gaz.
Dans les communes de la wilaya qui ne sont pas raccordées au réseau de distribution du gaz de ville, les habitants vivent le calvaire au quotidien. C’est la ruée vers la bouteille de gaz butane, qui, malheureusement, est introuvable, car la plupart des habitants des communes rurales se chauffent avec des appareils fonctionnant à l’électricité ou au gaz.
L’électricité étant nettement plus chère que le gaz naturel, les ménages ont fait leur choix. Aujourd’hui, plusieurs localités ne sont toujours pas raccordées au gaz naturel. Les citoyens n’ont d’autre recours pour passer l’hiver au chaud que de se chauffer avec la bonne vieille bouteille de gaz butane.
Mais à ce prix, l’hiver risque d’être glacial pour les citoyens, et chaud pour leur portefeuille. Autre cause de cette pénurie, le groupe Naftal a décidé de ne plus approvisionner les 14 opérateurs activant dans l’enfûtage du gaz butane GPL en bouteilles de 13 kg.
Les opérateurs privés couvrent environ 30% du marché national de gaz butane. La pénurie des bouteilles de gaz butane que connaissent plusieurs régions, est due à l’arrivée à terme du contrat qui liait le groupe avec quelques sociétés privées qui s’occupaient de l’approvisionnement et la distribution des bouteilles. Les contrats de location de bouteille de gaz butane, étant arrivés à expiration le 31 décembre 2011.
A. Saïd