Les Russes affichent un grand intérêt aux opportunités d’investissement qu’offre l’Algérie et veulent avoir leur part des projets inscrits dans le cadre du quinquennat en cours (2010-2014).
Le président russe, Dimitri Medvedev, effectuera à partir d’aujourd’hui une visite officielle en Algérie. Accompagné d’une importante délégation d’hommes d’affaires, Medvedev répond à une invitation du président de la République Abdelaziz Bouteflika. Les relations politiques mais surtout économiques seront au centre des discussions entre les deux chefs d’Etat.
Les Russes affichent un grand intérêt aux opportunités d’investissement qu’offre l’Algérie et veulent avoir leur part des projets inscrits dans le cadre du quinquennat en cours (2010-2014). Pour preuve, près de 120 hommes d’affaires font partie de la délégation officielle. Moscou, faut-il le dire, compte décrocher un maximum de projets d’investissement et damer le pion aux autres capitales qui lorgnent les 286 milliards d’investissement public
L’ambassadeur russe en Algérie a bien fait d’ailleurs d’annoncer la couleur. Il a déclaré que les hommes d’affaires et les milieux économiques russes sont «prêts à investir et travailler en Algérie en vertu des lois économiques du pays, notamment les différentes lois de finances complémentaires». Autrement dit, la Russie est prête à jouer le jeu et composer avec les nouvelles mesures prises par le gouvernement, sur le plan du partenariat économique

L’Algérie a de son côté récemment plaidé, par la voix de son ministre des Finances, Karim Djoudi, pour la diversification et le renforcement des relations bilatérales. Le ministre s’exprimait lors des travaux de la 4e session de la Commission intergouvernementale mixte de coopération économique, commerciale, scientifique et technique algéro-russe.
Outre le domaine de l’armement qui devrait intéresser la partie russe, cela d’autant que ce pays a toujours était un fournisseur de l’Algérie, il est à ajouter l’industrie lourde et l’énergie. Cependant, des questions stratégiques et politiques seront à l’ordre du jour de cette visite. Faut-il rappeler que les deux pays sont les principaux fournisseurs de gaz naturel à l’Europe.
Beaucoup de tractations ont été engagées par les pays occidentaux depuis que «la crise du gaz russe» a éclaté et le risque de voir les robinets de gaz fermés. Depuis, l’Europe a voulu sécuriser son approvisionnement en gaz et l’Algérie a été la mieux placée pour assurer cette tâche.
Sur un autre registre, l’idée de la création d’une OPEP du gaz a germé mais reste toujours en gestation, alors que les prix du gaz restent insignifiants sur le marché mondial. L’autre point chaud qui s’invitera aux discussions est la fusion des activités entre OTH et le Groupe russe Vimpelcom.
L’Algérie tient toujours à son droit de préemption sur la filiale Djezzy et compte préserver tous les postes d’emploi existants. Il est à relever que le président Bouteflika a effectué une visite officielle en Russie en 2008.
Par Aomar F.