Le président Obama intraitable sur les avantages fiscaux des riches pour la question de l endettement

Le président Obama intraitable sur les avantages fiscaux des riches pour la question de l endettement
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Le président Barack est loin d’être enclin à renoncer à la suppression des allégements fiscaux servis aux riches Américains pour parvenir à un accord avec les républicains sur le relèvement du plafond de la dette américaine.

Dans sa conférence de presse animée vendredi à la Maison-Blanche pour faire le point sur les rudes négociations menées actuellement entre la Maison-Blanche et le Congrès, le président américain a exclu l’idée d’une réduction de 2.400 milliards de dollars du budget fédéral si elle n’est pas accompagnée d’une hausse des taxes.

Pour donner la mesure de la gravité des conséquences nationales et internationales d’un défaut d’accord, le président Obama n’a pas hésité à affirmer qu’un accord entre les deux parties évitera « l’Armageddon », autrement dit une bataille catastrophique d’ampleur planétaire.

A moins de 20 jours de la date butoir pour le relèvement du plafond de la dette américaine, le suspense persiste sur l’issue des négociations dans lesquelles Barack Obama propose un plan de réduction du déficit budgétaire impliquant concomitamment une hausse des impôts à laquelle s’opposent les républicains qui contrôlent la Chambre des représentants.

Tandis que les démocrates considèrent qu’une hausse des impôts sur les revenus les plus élevés doit permettre d’alimenter le budget fédéral qui ploie sous un déficit de 1.600 milliards de dollars, les républicains ne veulent pas en entendre parler arguant que l’abandon des avantages fiscaux servis aux entreprises se traduirait par la fragilisation de la reprise économique et par l’aggravation du chômage qui est à plus de 9%.

Mais pour le chef de la Maison-Blanche, « l’idée que nous fassions cela sans rien demander aux plus riches d’entre nous, ou sans supprimer les niches fiscales d’entreprises, ne me paraît pas sérieuse. »

« En me plongeant dans les chiffres, je n’ai pas vu de plan crédiblequi nous permettrait de trouver 2.400 milliards de dollars sans que cela n’affectel’américain moyen », a déclaré le président américain, ajoutant que cela relèveraitde l’injustice que de demander aux familles de classe moyenne à faire des sacrifices  sans en demander également auprès des familles les plus riches des Etats-Unis. »Les propriétaires de jets privés et les millionnaires pourraient payer davantage d’impôts pour contribuer à résoudre le problème de la dette », a-t-il lancé.

Alors que le compte à rebours s’approche de la date du 2 août au delà de laquelle la première puissance mondiale se trouverait en cessation de paiement en cas d’absence d’accord entre les deux parties, le président Obama a souligné que « le temps vient à manquer » pour trouver une solution.

Dans ce sens, il a exhorté les membres du Congrès de lui soumettre sous 24 ou 36 heures les propositions pour relever le plafond de l’endettement. La conférence de presse donnée par Barack Obama, la seconde de la semaine consacrée à l’endettement, intervient à l’issue de réunions de cinq jours d’affilée mais sans résultats, et au milieu d’avertissements de plus en plus urgents des agences de notation qui ont placé les Etats-Unis sous la menace de perdre leur note maximale dans les prochaines semaines si le gouvernement américain et le Congrès restent inconciliables sur la dette.

L’agence Standard and Poor a mis en garde Washington jeudi sur le risque d’abaisser la note de sa dette en raison de l’impasse des négociations. Une alerte a été également brandie par Moody’s de déclasser, le cas échéant, les Etats-unis de la note AAA à la catégorie AA. La cotation AAA est attribuée aux pays où les investissements sont les

plus sûrs au monde, leur permettant ainsi d’emprunter à des taux d’intérêt bas. Face à cette perspective, certains créanciers des Etats-Unis ont commencé à émettre des craintes de voir les bons du Trésor américain complètement dévalués.

C’est le cas de la Chine, la créancière la plus importante des Etats-Unis avec 1.153 milliards de dollars de dette américaine, qui a pressé récemment le gouvernement américain d’agir et d’adopter une politique responsable pour protéger les intérêts des investisseurs. (