Le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, a été agressé et blessé, hier, dans son bureau près de Bamako par des manifestants opposés à son maintien au pouvoir.
L’agression contre Traoré, 70 ans, a eu lieu à Koulouba, en marge d’une manifestation organisée par plusieurs organisations et associations favorables au coup d’Etat du 22 mars ayant renversé le président Amadou Toumani Touré. Il a été tabassé et blessé par de nombreux manifestants qui ont réussi à pénétrer dans le bureau du secrétariat général de la présidence près du palais présidentiel. Il a été transporté à l’hôpital où il a été admis en urgence. Si le Mali, avec son armée, sa garde rapprochée, ses chars n’a pas pu assurer la protection de son président, on se demande comment il pourrait le faire avec la délégation algérienne qui doit aller dans cette même capitale Bamako affronter la sélection locale ?
A Budapest, la FIFA est interpellée
Quelques heures avant cette agression, on avait réussi à avoir le vice-président de la Fédération malienne de football, Moussa Kanouté. Ce dernier nous avait dit que l’Algérie n’avait vraiment rien à craindre à Bamako. Il ajoutera que l’Etat du Mali est capable de protéger ses invités et qu’il mettra tous les moyens nécessaires pour assurer la sécurité des Algériens pendant leur séjour au Mali. Maintenant, et avec l’agression du président malien, ses dires n’ont absolument aucun sens, tout comme les assurances qu’ils ont données à la FIFA. D’ailleurs, la FIFA et son comité exécutif se sont réunis hier à Budapest et se réuniront encore aujourd’hui. La FIFA est consciente de la gravité de ce qui s’est passé à Bamako, elle devra donc réagir et prendre une décision qui ne pourrait être autre que l’annulation ou la délocalisation de cette rencontre.
A. B.
