Le président français, qui s’est exprimé hier, pour la première fois, sur l’état de santé de son homologue algérien, Abdelaziz Bouteflika, a dit l’essentiel et le nécessaire.
«Il ne m’appartient pas de faire de bulletins de santé du président Bouteflika. Ce que je peux, en revanche, vous déclarer, c’est qu’il était effectivement hospitalisé au Val-de-Grâce et est en convalescence dans l’établissement des Invalides où il se voit prodiguer tous les soins nécessaires», a en effet indiqué François Hollande, dans un entretien accordé à France 24, RFI et TV5 Monde. Il enchaîne en souhaitant un retour au bercail du président Bouteflika «le plus vite possible».
«Le président Bouteflika aura, ensuite, bien sûr, à rentrer, j’espère, le plus vite possible, dans son pays», affirme François Hollande. Ce dernier qui vient de s’exprimer pour la première fois sur l’hospitalisation d’Abdelaziz Bouteflika en date du 27 avril dernier à l’hôpital Val-de-Grâce pour un accident ischémique transitoire (AIT), met en évidence le rétablissement de son homologue algérien.
Par ailleurs, et dans un entretien à Radio France Internationale, le ministre français des Affaire étrangères, Laurent Fabius, en réponse à une question sur l’état de santé du président Abdelaziz Bouteflika, a de nouveau affirmé que «le président Bouteflika a été traité au Val-de-Grâce, il est maintenant en convalescence dans un autre établissement. Quant à la situation purement médicale, c’est le secret médical qui s’applique». Les propos de François Hollande en premier lieu, et ceux de Laurent Fabius, confortent ainsi ceux dont ont fait part des membres de l’Exécutif algérien.
Il s’agit du ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci qui a soutenu, il y a quelques jours, que «le président Bouteflika se porte bien et qu’il sera bientôt de retour au pays». Avant lui, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait affirmé que «la maladie du Chef de l’Etat sera bientôt un mauvais souvenir».
En parlant du président Bouteflika, François Hollande ne manquera pas de mettre en évidence l’excellence de ses relations avec son homologue algérien. «J’entretiens de très bonnes relations avec le président Bouteflika et les autorités algériennes», a-t-il précisé dans son entretien aux médias français.
Il mettra également l’accent sur l’avenir prometteur des relations bilatérales que partagent Alger et Paris. «L’Algérie et la France, au-delà du passé, au-delà des séquelles qui demeurent des blessures qui ne sont pas toutes refermées, ont un avenir à préparer ensemble.
Mais je veux que cette relation puisse être essentiellement tournée vers l’avenir», a-t-il expliqué. Il apporte un argumentaire à son explication en affirmant que «l’Algérie a des moyens et des ressources très importantes, ainsi que des capacités de croissance et de développement qui peuvent être mis à profit dans la promotion des relations entre les deux pays». Sur un autre volet, le président français a balayé d’un revers de la main toute éventualité «d’un risque de chaos» pouvant cibler l’Algérie dans le sillage des événements intervenus dans certains pays arabes.
François Hollande a, en effet, assuré qu’il ne croyait pas à une telle possibilité, arguant «de la solidité des institutions algériennes». «C’est aux Algériens de déterminer leur avenir. Des élections sont prévues en 2014 et je fais confiance à ce processus», a-t-il conclu.
K. A.