Ils menacent de descendre dans la rue, dans la Capitale même, si aucune décision n’est prise d’ici là en vue d’une réintégration dans leurs postes de travail respectifs au sein du groupe public de l’électricité et du gaz (Sonelgaz).
En effet, ils sont 11 syndicalistes à faire appel, via un communiqué de soutien signé par trois organisations syndicales de l’entreprise, au président de la République et son Premier ministre à intervenir en leur faveur à l’effet qu’ils puissent retrouver leurs emplois. Faisant de cette revendication une cause commune, le Snateg, le SNT Energie et le SNSI «dénoncent» la situation dans laquelle se sont retrouvés les syndicalistes licenciés par Sonelgaz d’autant plus qu’aucune mesure judiciaire n’a été prise à leur sujet depuis maintenant deux longues années.
Selon le même document qui porte en bas le sceau des trois filiales syndicales, le ministère du Travail,- pour ne pas dire qu’au lieu de défendre la cause des travailleurs-, a soutenu la direction de l’employeur dans sa décision de les exclure. Un département ministériel qu’ils disent être «pour beaucoup dans cette mesure qui appauvrit les familles des syndicalistes et a fait recours à une politique de peur à l’effet de faire reculer les travailleurs sur leurs revendications…», pouvait-on lire sur ce communiqué rédigé en langue arabe.
Et devant ce qui s’apparente à un silence observé par la direction de Sonelgaz et le ministère du Travail sur leur cas, les trois syndicats s’en remettent au président de la République et son Premier ministre pour intervention «urgente» en leur faveur.
C’est-à-dire, «exiger de Sonelgaz et du ministère du Travail», de leur faire respecter la loi à l’effet de les réintégrer dans leurs postes de travail, les dédommager après deux ans sans débouchés, le tout sans «conditions ni atermoiements», expliquent-ils dans leur requête. Faute de quoi, menacent-ils, les trois syndicats aussi bien que ces mêmes travailleurs licenciés vont descendre dans la rue pour une action de protestation qu’ils comptent organiser dans la capitale Alger. Dans la foulée, ils lancent un appel à tous les employés de Sonelgaz de leur venir en appui pour qu’ils puissent retrouver leurs postes de travail. Il convient de noter que les noms et prénoms des 11 syndicalistes licenciés, ainsi que leurs fonctions au sein des différentes filiales de Sonelgaz, ont été rendus publics dans une liste jointe à ce communiqué.
Farid Guellil