Ouvrant un cycle de visites de ministres et de hauts responsables français, M. Gérard Larcher, président du Sénat français, est arrivé hier, mardi, à Alger pour une visite de quatre jours, à l’invitation du président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah. Dans une déclaration à la presse, à son arrivée à l’aéroport Houari-Boumediene, M. Larcher tout en amabilité et apparemment bien préparé par le Quai D’Orsay , si on se réfère à une note publié par un journal parisien pour affronter les médias nationaux, a indiqué que «l’Algérie a une parole importante et une voix qu’il faut entendre », soulignant que les deux pays ont « des défis à relever en commun ». Il a évoqué aussi « le défi de la stabilisation de la Méditerranée » qui est en proie, a-t-il dit, à une « grande déstabilisation ». M. Larcher a également indiqué qu’il a voulu réserver, en tant que président élu du Sénat français, son premier voyage au sud de la Méditerranée à l’Algérie, et ce, en réponse à une «ancienne invitation» de M. Bensalah.
C’est la deuxième visite que M. Larcher effectue en Algérie. La première a eu lieu en 2013, dans le cadre d’une mission d’information du Sénat sur le Sahel, avec Jean-Pierre Chevènement.M. Larcher, dont la visite entre dans le cadre de la coopération parlementaire entre l’Algérie et la France, sera reçu par le président Bouteflika. Il doit également rencontrer au cours de son séjour des membres du Parlement et du gouvernement et des acteurs de la société civile, dont deux écrivains algériens très en vogue dans le microcosme littéraire parisien et chouchou des médias de l’ Hexagone. La visite de Gérard Larcher en Algérie, ce mardi, qui est la première d’un président du Sénat français dans notre pays où il s’est déjà rendu en sa qualité de sénateur, sera l’occasion de la signature d’un accord de coopération parlementaire, «qui permettra aux deux assemblées de se réunir sur une base régulière, dans le cadre d’un Forum de haut niveau». Au delà de cet accord, la visite de M Larcher et selon ses déclarations à la veille de son séjour à Alger, qu’il semble apprécier particulièrement, permettra sans nul doute de « resserrer encore les liens entre les deux pays » et « participe d’une démarche d’approfondissement des relations bilatérales». Elle intervient selon Paris « dans la continuité de la visite de travail du président Hollande, au mois de juin dernier et des nombreuses rencontres ministérielles, en France comme en Algérie» et «marque en outre, une nouvelle étape de la relation entre les deux parlements».
Outre, l’aspect politique de sa visite, M. Larcher devrait conforter l’excellence des relations économiques entre Paris et Alger et que l’on veut porter à leur zénit. Ainsi au programme de cette visite, figure le lancement d’une nouvelle entreprise à Boumerdès, «emblématique du partenariat franco-algérien dans le domaine agroalimentaire». M. Gérard Larcher procédera, par ailleurs, à la remise des insignes de la Légion d’honneur à quatre anciens combattants algériens de la Seconde Guerre mondiale et rencontrer des acteurs civils de la relation franco-algérienne. à Paris et contrairement à des spéculations de presse le président du Sénat français ne devait a aucun moment évoquer les propos scandaleux de l’ancien Président français Nicolas Sarkozy sur notre pays et encore moins sa candidature à l’’élection présidentielle française loin d’être acquise, tant à la Primaire de sa formation politique que pour ce qui est des lourds dossiers judiciaires pour lesquels il est cité.
D’ailleurs et contrairement aux prophéties apocalyptiques de l’ancien locataire de l’élysée , le Président du Sénat français, dans une interview préparatoire de son déplacement en Algérie , a mis l’accent sur la stabilité de notre pays et a salué le rôle de l’Algérie et sa «mobilisation exemplaire» dans la lutte contre le terrorisme, notamment dans la région du Sahel. Rappelant que l’Algérie a elle-même payé un «très lourd tribut au terrorisme», M. Larcher a affirmé que «le terrorisme appelle une réponse ferme et coordonnée des différents pays engagés dans cette lutte». Pour M. Larcher, la coopération entre tous les pays dans la lutte contre le terrorisme au Sahel est «un facteur indispensable de réussite et doit continuer à se renforcer».
M. Bendib