Le président du RCD a affirmé que, pour sa part, sa formation politique a tenu à proposer “un programme réaliste qui prend en considération les potentialités et les réalités du pays”.
Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Mohcine Belabbas, a animé, hier, à la maison de la culture Abdelkader-Alloula de Tlemcen, un rassemblement populaire au cours duquel il a dénoncé les promesses irréalisables et fantaisistes de certains leaders de partis, “comme celles de porter le couffin du Ramadhan à 10 000 DA ou d’ouvrir des complexes industriels en zones rurales. Jamais nous n’abonderons dans le même sens, car notre programme est réaliste et prend en considération les potentialités et les réalités du pays”.
Dans son discours, Mohcine Belabbas a dépeint un tableau noir de la situation socio-économique du pays : “Le gouvernement pousse le citoyen à la démission et au désespoir. La chronique est défrayée régulièrement par les suicides, les tentatives d’émigration par la voie maritime avec ses conséquences tragiques, les hommes d’affaires qui s’expatrient en emportant avec eux leur fortune. Grâce à notre feuille de route intitulée un nouveau départ pour l’Algérie, nous pouvons remédier à cette situation en redonnant espoir à tous et en remettant le pays sur la voie du renouveau.”
Évoquant les députés sortants qui briguent un nouveau mandat, le président du RCD n’y est pas allé avec le dos de la cuillère. “Ces candidats, qui sont complices de l’effondrement du pouvoir d’achat des citoyens pour avoir voté sans état d’âme la dernière loi de finances, ont-ils présenté leur bilan à ces mêmes citoyens ?”, s’est-il interrogé.
Il a aussi parlé du train de vie des institutions de l’État comme le Club-des-Pins et Moretti à Alger, “qui sont subventionnées à hauteur de 50 milliards de dinars par an alors que nous avons, à maintes reprises, préconisé leur affectation au secteur du tourisme comme d’ailleurs les résidences d’État au niveau de chaque wilaya. Ce sera l’occasion de réaliser une épargne de centaines de milliards de dinars chaque année et aussi l’occasion de créer des emplois permanents pour les jeunes”.
Dans ses propos, Mohcine Belabbas a évoqué la menace de la fraude “qui plane au-dessus de nous tous” et a aussi abordé les questions des subventions ciblées au profit des personnes âgées n’ayant pu bénéficier d’une retraite, des personnes nécessiteuses, de l’accès à l’école qui devrait débuter à l’âge de 5 ans au lieu de 6, de l’introduction des langues étrangères dès le primaire, des énergies renouvelables,“une alternative qui s’impose aujourd’hui plus que jamais, pour faire face à la crise du pétrole”.