Le président du Front du changement à Aïn Témouchent, Les six messages de Menasra

Le président du Front du changement à Aïn Témouchent, Les six messages de Menasra

“Le dernier remaniement partiel qui a touché le gouvernement est loin de répondre aux véritables critères avec des ministres qui s’échangent les postes”, a indiqué Abdelmadjid Menasra, le président du Front du changement (FC), lors d’une rencontre régionale tenue hier au Petit Théâtre d’Aïn Témouchent devant une assistance composée des cadres régionaux du parti ainsi que d’un grand nombre de citoyens. L’intervention de Menasra a été résumée en six messages. Le premier destiné au peuple algérien à qui il conseille de ne pas désespérer car le changement arrivera quelles que soient les circonstances du moment, précisant que le monde se base sur le changement.

Le deuxième message est à l’adresse des partis de l’opposition et à l’État en exhortant les premiers à s’unir et à engager un dialogue franc avant qu’il ne soit trop tard. Il dénonce toutes ces actions de solidarité en prenant l’exemple du couffin de Ramadhan qu’il qualifie d’hypocrisie politique qui ne mènera pas loin. “L’État doit bannir ce genre d’actions qui devront être remplacées par une véritable politique de soutien aux catégories vulnérables”, a-t-il expliqué.

Son troisième message est destiné au pouvoir à qui il conseille de lancer les réformes avant son départ. “Je ne veux pas parler d’élections présidentielles anticipées alors que le 5e mandat doit être celui des véritables réformes.

Car 26 ans après l’avènement du multipartisme, l’esprit du parti unique règne toujours dans le microcosme politique”. À ses militants et adhérents, Abdelmadjid Menasra lance un appel, à travers son quatrième message, pour un travail de proximité qui doit être mené sur le terrain et avec l’implication des citoyens notamment les jeunes et les femmes. Son autre message est en direction des ennemis de l’Algérie dont les desseins, ceux de faire du mal et diviser le peuple, seront un échec dans la mesure où le peuple algérien connaît la valeur de la stabilité et de la liberté. “Mieux vaut une démocratie partielle qu’une anarchie”, a-t-il expliqué. Aux voisins directs de l’Algérie, Menasra, qui s’aligne sur la politique étrangère et la diplomatie de son pays, prône le dialogue, la réconciliation et le consensus loin de ce qui se déroule actuellement au Yémen, en Syrie et en Irak. Le président du parti islamiste déplore les déchirements qui affectent et qui fragilisent les pays arabes et qui confortent Israël qui n’a jamais connu de stabilité et de paix comme celles vécues ces derniers temps. Selon lui, la guerre entre les sunnites et les chiites ne durera pas un siècle mais fragilisera la position des Arabes et divisera davantage El-Qods.

M. L.