Suite à la plainte d’un chargé de mission humanitaire à Gaza, le doyen des juges d’instruction du tribunal d’Alger a récemment ouvert une enquête. Le plaignant accuse le président du Croissant-Rouge algérien d’être à l’origine de malversations et d’avoir signé des documents officiels et administratifs à sa place et à son insu.
Le doyen des juges d’instruction du tribunal d’Alger a ouvert, tout dernièrement, une enquête judiciaire dans l’affaire de l’actuel président du Croissant-Rouge algérien (CRA), suite à une plainte déposée par un chargé de mission humanitaire à Gaza, en Palestine.
Le plaignant reproche, à travers une requête introductive, au président du CRA d’avoir failli à la mission qui lui a été confiée lors de l’agression sioniste contre la bande de Gaza en 2009. Dans le même document, il l’accuse d’être à l’origine de malversations et d’avoir signé des documents officiels et administratifs à sa place et à son insu. Le plaignant estime que le montant porté sur la facture relative à l’aide humanitaire algérienne destinée au peuple palestinien est inférieure à ce qu’elle est réellement.
Le chargé de mission considère que le mis en cause s’est emparé de manière illégale des sommes faramineuses d’argent, issues de dons de citoyens à travers le territoire national.
Le montant de ces aides, faites de denrées alimentaires et produits médicaux et pharmaceutiques, serait de l’ordre de 15,5 milliards de centimes. Il convient de signaler que le premier responsable du CRA est également impliqué dans une dilapidation de deniers estimés à 598 millions de centimes, liée à l’organisation d’un séminaire à Alger au profit de 15 médecins et psychologues palestiniens.
Le magistrat instructeur en charge de ce dossier procèdera dans les prochains jours à l’audition du président en question. Une confrontation entre les deux parties, défenderesse et demanderesse, pourrait avoir lieu. En outre, le magistrat instructeur devrait probablement désigner un expert-comptable pour mener une enquête sur les différentes transactions financières du CRA afin de juger de leur régularité.
Redouane Hannachi