Le président du Conseil des ministres italien aujourd’hui à alger, élever le niveau de la coopération

Le président du Conseil des ministres italien aujourd’hui à alger, élever le niveau de la coopération

Le président du Conseil des ministres italien, Matteo Renzi, accompagné d’une délégation de responsables économiques, est attendu, aujourd’hui, à Alger, pour une visite d’amitié et de travail à l’invitation du président Bouteflika qui le recevra en audience.

Le communiqué de la Présidence annonçant cette visite précise que les entretiens entre les deux hommes et les deux délégations permettront « d’évaluer et de dynamiser davantage le dialogue politique et la coopération bilatérale ». Ce sera aussi l’occasion de « procéder, au plus haut niveau, à un échange de vues sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun ». L’Algérie et l’Italie sont liées par un traité d’amitié, de coopération et de bon voisinage depuis janvier 2003. Entre les deux pays, il y a matière à approfondir le partenariat économique, jusque-là cantonnée principalement dans le secteur énergétique. La bonne entente politique, qui ne s’est jamais démentie, peut servir de socle à des discussions sur de possibles projets d’investissement. L’Algérie, qui s’ouvre au marché international, s’emploie à diversifier son économie et dispose de projets de développement à même d’intéresser les investisseurs étrangers, porteurs de savoir-faire.

L’Italie compte parmi les premiers partenaires de l’Algérie. En 2013, les échanges étaient évalués à 15 milliards de dollars. L’Algérie a exporté près de 10 milliards de dollars vers l’Italie, pour en importer pour une valeur de 5 milliards de dollars. Les hydrocarbures expliquent l’avantage algérien de la balance commerciale. Les hommes d’affaires italiens ont eu à exprimer leur intérêt pour le marché algérien. Le directeur de l’Agence italienne pour le commerce extérieur (ICE), Giuseppe Agostinacchio, a qualifié, au mois de juin dernier, l’Algérie de marché très important pour les investisseurs étrangers. « L’Algérie est un marché très important et très porteur pour les investisseurs étrangers. Nous sommes très intéressés par le secteur industriel algérien qui nécessite plus d’efforts et de savoir-faire pour se développer », a-t-il déclaré à l’occasion d’une rencontre d’opérateurs de son pays à Alger. Lors de ce même rendez-vous, l’ambassadeur d’Italie à Alger, Michele Giacomelli, a considéré, de son côté, que l’Algérie a toujours été « un important partenaire pour son pays ». Et que les relations bilatérales « sont en évolution permanente ».

Les Italiens, qui avaient alors fait part d’entraves bureaucratiques qui freinent leur engagement en Algérie, trouveront, présentement, un nouveau contexte qui annonce des mesures de facilitation de l’acte d’investir, lesquelles stimuleront les IDE (investissements directs étrangers). Le nouveau code des investissements en gestation sera expurgé de tous les facteurs de blocage. C’est la promesse faite par le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdesselem Bouchouareb. Au demeurant, la volonté italienne d’élargir le champ de la coopération s’est illustrée lors de la réunion de la commission mixte des travaux publics, à la mi-octobre, à l’issue de laquelle, un protocole d’accord prévoyait que les entreprises italiennes s’associeraient aux études et à la réalisation de grands projets d’infrastructures comme les ports et les aéroports. La coopération dans ce domaine devrait s’étendre à l’entretien des infrastructures, leur gestion et leur exploitation, ainsi qu’à la formation des ressources humaines. Les rencontres d’affaires du début de l’été ont servi à identifier les secteurs de la mécanique, l’électromécanique, l’agriculture, la santé, l’agroalimentaire, les autoroutes et les chemins de fer comme étant les vecteurs où s’exprimera l’élargissement du partenariat algéro-italien.

Saïd C.