Le président du CNES aurait demandé à des enseignants universitaires de s’impliquer dans la présidentielle

Le président du CNES aurait demandé à des enseignants universitaires de s’impliquer dans la présidentielle

Le Syndicat national des enseignants du supérieur (Cnes) d’Abdelmalek Azzi a dénoncé, vendredi dernier dans un communiqué, les manœuvres attribuées à Abdelhafid Mellat, président du Cnes, dont il ne cite pas le nom, qui aurait demandé à des enseignants universitaires de le contacter afin de participer à l’encadrement de l’élection présidentielle. “Les enseignants désavouent et dénoncent vivement cette sortie car elle constitue un curieux précédent dans l’histoire du syndicat de la dimension du Cnes, et ce, pour de multiples raisons”, écrit-il.

Et de poursuivre : “Tous les enseignants connaissent la manière dont s’est opérée la mainmise sur le syndicat et le complot ourdi contre l’université qui se traduit à travers la compromission de notre organisation en s’infiltrant dans l’Anie rejetée par le peuple en contrepartie d’intérêts personnels.” “Comment se fait-il qu’un syndicat qui ne représente que 5 sections et qui a participé à un pseudo-congrès ose parler au nom de tous les enseignants ?” s’est-il interrogé.

“Devant ce précédent grave, le conseil national du Cnes appelle tous les enseignants intègres et soucieux de l’image de leur syndicat à ne pas prêter attention à ces appels et de ne pas suivre ces viles manœuvres qui ne sont en aucun cas dans l’intérêt de l’unité des rangs des enseignants et de leur réputation au sein de la société” , poursuit-il.

Contactés par nos soins, de nombreux enseignants universitaires ont confirmé les propos du Cnes en assurant que “Mellat a invité plus de 40 000 enseignants à venir prêter main-forte dans l’organisation de l’élection présidentielle prévue pour le 12 décembre prochain”.

Nabila S