Le président de l’association des consommateurs tire la sonnette d’alarme, La hausse des prix inquiète les Algériens

Le président de l’association des consommateurs tire la sonnette d’alarme,  La hausse des prix inquiète les Algériens
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L’Organisation nationale de protection des consommateurs — nouvellement agréée — croule sous le nombre de plaintes des citoyens. Elle en reçoit 30 par jour, soit jusqu’à 1 000 plaintes pour cause des services et produits non conformes, contrefaçon et absence de service après vente.

Le président de l’Organisation nationale de protection des consommateurs et de l’environnement, Mustapha Zebdi, qui s’exprimait, hier, au Forum d’El Moudjahid, a préconisé aux pouvoirs publics de mettre en place une entité interministérielle permanente à placer sous l’autorité du Premier ministre, afin de prendre en charge les nombreuses doléances des citoyens. La hausse des prix des produits à la consommation vient en tête des requêtes des Algériens, qui en ressentent les effets. En  abordant la question des prix du mouton — actualité oblige —, le président de l’organisation a estimé que les prix sont instables et fluctuent d’une région à l’autre. Néanmoins, “la hausse de 13 à 20% enregistrée cette année est injustifiée, car elle profite plus aux intermédiaires qu’aux éleveurs”.

En somme, sept secteurs totalisent, à eux seuls, l’essentiel des plaintes. À commencer par la commercialisation des véhicules neufs. Malgré la promulgation d’un décret qui le réglemente, ce secteur continue d’enregistrer une multitude de dépassements, allant du non-respect des délais de livraison et de l’apport initial de 10% exigé par les concessionnaires jusqu’à la vente de véhicules accidentés. “La loi n’a été appliquée à aucun des concessionnaires, hormis à certains multimarques”, a-t-il encore fait remarquer.

Cela étant, d’autres réclamations ont concerné les Tics et la Poste, notamment dans le segment inhérent à la téléphonie mobile (itinérance et portabilité) et à la qualité de l’internet, poursuit le conférencier. La question de la non-conformité des produits, le défaut d’étiquetage et la publicité mensongère, ainsi que la mauvaise qualité des services fournis par les secteurs de la santé et des transports et l’absence du service après-vente sont cités au passage.

Les Algériens se plaignent davantage de la bureaucratie et de l’arbitraire de l’administration. M. Zebdi ne s’est pas limité au simple constat, mais a préconisé d’appliquer des amendes sévères à l’encontre des pollueurs et de réactiver la police de l’urbanisme.

A. R.