Acculées par l’absence de sources de financement, plusieurs entreprises du bâtiment ont été amenées à ralentir l’avancement de leurs chantiers, certaines autres cessant leurs activités et de trouvant, parfois, dans l’incapacité de régler les salaires de leurs ouvriers.
Accusant les organismes financiers d’être à l’origine des retards de paiement des dettes dues à ces entreprises, le nouveau Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, était intervenu, en mai dernier, pour les rappeler à l’ordre.
En réponse, le président de l’Association des banques et établissements financiers (ABEF) a annoncé, dimanche, que 130 milliards de dinars vont être versés par les banques à l’effet d’apurer, avant le mois de juin courant, les créances dues aux sociétés de construction.
Accueilli à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, M. Boualem Djebbar explique que ces sommes vont servir à payer les retards de financement des programmes ADL et LPP, lesquels sont, en partie, à la charge les banques, « environ 30 milliards de dinars », indique-t-il.
Celui annonce, par ailleurs, la signature jeudi, entre le Crédit populaire d’Algérie (CPA) et le ministère de l’Habitat, d’une nouvelle convention portant sur un nouveau programme de 120.000 logements.
S’exprimant à propos des crédits alloués pour financer à hauteur de 70% les investissements dans l’économie, en hausse d’environ 17% par rapport à 2016, l’intervenant les situe dans la stratégie de maintien du rythme de croissance fixé par le gouvernement.
Il assure, par ailleurs, que la baisse de liquidités tirées de la vente des hydrocarbures n’enfreindra pas le rythme de croissance des crédits, les banques faisant l’effort de collecter les ressources financières par le biais de la diversification des produits d’épargne et l’augmentation des taux d’intérêts sur les placements.