Le Président Abdelaziz Bouteflika a inauguré dans la journée d’hier une série d’infrastructures dont la plus marquante a été indéniablement la mise en service de la première ligne du métro d’Alger appelé à désengorger le trafic dans la capitale, qui a atteint des seuils paroxystiques. A cette occasion, le Président de la République a effectué le parcours Les Annassers-Grande-Poste à bord d’une rame, accompagné de journalistes, sur fond de déclics des appareils photo et d’applaudissements nourris, notamment lorsque le Président a oblitéré lui-même son ticket d’accès à la rame.
Un grand moment pour les Algérois qui, à l’instar d’autres villes du monde, vont pouvoir profiter des multiples avantages de ce mode de transport tant attendu et qui signe aussi le haut niveau technique de toutes ces entreprises qui ont réuni leur savoir-faire pour creuser et aménager les 9,5 km de la ligne.
Le Président de la République avait auparavant inauguré à la rue Fernane-Hanafi le poste de commande centralisée du métro, véritable temple de technologie et centre névralgique permettant le fonctionnement régulier et sécurisé des installations.
Le Président Bouteflika a également inauguré le nouveau siège du ministère des Affaires étrangères sur le plateau des Annassers, superbe ensemble de structures fonctionnelles et esthétiques plus à même de répondre à la multiplicité des missions de cette institution. Il a également posé la première pierre du centre international des conférences du Club des Pins et de la Grande Mosquée d’Alger à Mohammadia.
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Pose de la première pierre du futur centre international des conférences
Un projet grandiose
Le CIC sera réceptionné le 30 novembre 2013.
Constituant la première étape de la tournée que le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika a effectuée dans la wilaya d’Alger pour inaugurer plusieurs projets, le Centre international des conférences (CIC) a vu ses travaux lancés par la pose de la première pierre. Situé près de la résidence d’Etat du Club des Pins, l’immense terrain, viabilisé, qui doit abriter cet ouvrage, a donc reçu la visite du Président de la République et de l’importante délégation qui l’accompagnait.
Auparavant, le Chef de l’Etat a eu droit à des explications de la part des responsables concernés par ce projet qui lui ont montré la maquette, et ce, avant de visionner la simulation du projet en 3 D (trois dimensions). L’étude de ce grand projet a été réalisée par l’entreprise italienne «Fabrice et Partenaires Architetti» avec un délai de réalisation de 32 mois. Le projet qui s’étend sur une surface totale de 270.000 m2, sera réalisé avec un coût forfaitaire de 50 milliards de dinars par l’entreprise chinoise China State Construction Engineering Corporation (CSCEC) et le contrôle technique sera assuré par le CTC de Tipasa. Cette future infrastructure comporte un bâtiment principal de 120.000 m2, un bâtiment de service de 27.000 m2 et une salle Auditorium avec une capacité d’accueil de 6.000 places.
Le nouveau Centre international des conférences qui sera réceptionné le 30 novembre 2013, comporte aussi une salle de conférences regroupant un espace assemblée de 705 places, un autre pour les conférences de 270 places et un dernier pour les banquets avec 450 places. Il compte également une salle de conférence polyvalente de 705 places, un salon d’honneur, bâti sur 2.900 m2, une zone pour les chefs d’Etat de 1.900 m2, et une autre pour les délégations de 15.000 m2. Il est notamment prévu dans ce projet un espace spécial pour la presse, bâti sur 1 050 m2. Il a une capacité de 110 places et comprend 2 salons, 4 studios de radio et 4 studios de télévision.
Un immense espace-exposition sera également aménagé sur 15.000 m2, de même qu’une fondation du centre comportant une bibliothèque et des salles multimédias et de recherche, ainsi qu’une salle de banquet de 2.500 places et des restaurants d’une capacité de 3.400 places. Le directeur de la résidence Sahel, M. Hamid Melzi, a déclaré que «certains restaurants seront ouverts au public à longueur d’année.» S’agissant du palais des Nations, M. Melzi a tenu à préciser qu’ «il ne sera pas fermé », expliquant toutefois que celui-ci « ne répond plus aux normes internationales.» «On a besoin d’une infrastructure plus grande et qui réponde aux normes internationales. Il était donc préférable de réaliser un complexe pour les conférences de haut niveau. Le CIC comportera 6.000 places, alors que la capacité de l’ancienne salle de conférence est de 1.100 places seulement», a-t-il indiqué.
Wassila Benhamed
Le Président Bouteflika inaugure le nouveau siège des Affaires étrangères
Un joyau architectural
Un club diplomatique sera construit prochainement à l’intérieur de cet ensemble considéré comme le plus grand édifice ministériel depuis l’indépendance
Le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a procédé hier à l’inauguration officielle du nouveau siège du département des Affaires étrangères, «la plus grande bâtisse ministérielle depuis l’Indépendance», situé au plateau des Annassers, à quelques encablures du palais de la Culture. Accueilli avec des youyous, le Chef de l’Etat, accompagné de MM. Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, ministre délégué char- gé des Affaires maghrébines et africaines ainsi que Halim Benattalah, secrétaire d’Etat auprès du ministère des Affaires étran- gères, chargé de la Communauté algérienne a, pendant près d’une demi- heure, visité plusieurs services. Ce joyau architectural, de 18.23 milliards de dinars, comme l’explique le chef de suivi technique du projet, s’étend sur une superficie de 69.736 m². Il est composé d’un ensemble de neuf bâtiments bâtis autour de deux grandes cours intérieures, avec un aménagement extérieur couvrant une surface de 53.000 m² et de 12 directions générales. L’enveloppe accordée à ce projet phare est de 18.90 milliards de DA.
Rappelons que les travaux ont commencé en 2006 et ont pris fin au mois de mai dernier. Au centre de ce nouveau siège, on trouve une salle de conférence de 200 places et deux salles de meetings qui rendent le Ministère autonome. Cette « œuvre» comprend également une salle de «crise» d’une superficie de 510 m² et des espaces destinés aux services de la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS), à la Poste, aux services médicaux et sociaux, à la CNASAT et à Air Algérie. Sur une superficie totale de 194 000 m², reste l’équivalent de 1.3 hectare qui seront, selon le chef de suivi technique du projet, réservées à la construction d’un club diplomatique.
Fouad Irnatene
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Le Président prend le métro
Après une longue attente qui aura duré près de 30 ans, le métro d’Alger voit officiellement le bout du tunnel ! Un énorme ouf de soulagement a été en effet poussé hier par les Algérois à la vue du Président de la République sortir de la bouche du métro de la station de la Grande Poste après avoir procédé dix minutes plus tôt à la mise en service officielle de ce métro. Crise économique, décennie noire et autres aléas ont en effet empêché le projet de prendre forme, et il a fallu attendre l’année 2000, avec l’avènement du Président Bouteflika pour voir le métro d’Alger prendre sérieusement son essor. Mais qu’à cela ne tienne, diront les optimistes, car l’essentiel est là. Alger peut désormais s’enorgueillir d’être la seconde capitale du continent africain à posséder son métro, et la première dans le Maghreb. C’est donc dans une ambiance festive qu’Abdelaziz Bouteflika a coupé le cordon rouge marquant l’inauguration officielle du métro d’Alger qui relie Hai El Badr (Bachdjarah) à la Grande Poste sur une longueur de 9,5 km en passant par huit autres stations. Il s’agit de la cité Mer et Soleil, la cité Amirouche, Les Fusillés, Jardin d’Essai, El Hamma, Aissat-Idir, place du 1er-Mai et Khelifa-Boukhalfa. Soit au final, 5 communes qui seront desservies, en l’occurrence Bachdjarah, El Magharia, Hussein-Dey, Sidi M’hamed et Alger-Centre. Avec 14 rames de six voitures chacune, le métro d’Alger fonctionne naturellement 7/7 et ce, de 5h à 23h, au rythme d’une rame toutes les 3 minute lors des heures de pointe et d’une rame toutes les 5 minutes aux heures creuses.
Il est attendu ainsi le transport de 25.000 passagers/heure et dans un seul sens, ce qui représente quelque 60 millions de personnes transportées par an. Concernant la sécurité qui suscite quelque appréhension de la part des citoyens, 244 caméras-vidéo ont été installées dans des endroits stratégiques et 400 agents veilleront sans relâche pour assurer la quiétude. Interrogé par les journalistes en marge de cette cérémonie, le ministre des Transports confirme le montant de 100 milliards de DA, soit un milliard d’euros, comme étant le coût global de cette ligne 1 du métro d’Alger. Car les choses ne s’arrêtent pas là dans la mesure où un ambitieux programme d’extension est déjà mis en branle pour prendre fin d’ici 2020 pour une longueur totale de 40 km. « Le métro devrait à terme atteindre d’autres communes telles Bab Ezzouar, Dar El Beida, Baraki et Draria », assure Amar Tou qui soulignera à propos du prix du ticket, fixé à 50 DA, que son coût réel est de 84 DA. « Mais avec l’intervention de l’Etat via le Fonds de soutien aux transports collectifs, nous avons fixé le prix à 50 DA. Cependant, des formules d’abonnement sont proposées aux passagers qui bénéficieront ainsi de réductions allant de 10 à 30% », ajoutera-t-il, révélant dans la foulée que les pouvoirs publics prennent en charge annuellement 2,1 milliards de DA dans le cadre du soutien du prix du ticket du métro.
SAM
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Pose de la première pierre de la Grande Mosquée d’Alger
Un ouvrage d’envergure continentale
L’étape cruciale de la construction de la Grande Mosquée d’Alger a été marquée hier, par la pose de la première pierre. Un geste hautement symbolique effectué par le Président de la République lui-même.
Accompagné d’une importante délégation, constituée de ministres et de hautes autorités civiles et militaires de la wilaya d’Alger, le Chef de l’État s’est immédiatement dirigé vers l’immense terrain où il a procédé au lancement du projet après avoir écouté au préalable, les explications données par le directeur de l’Agence nationale de réalisation et de gestion de ce projet, baptisé, « Djamâa El-Djazaïr ». Mohamed Lakhdar Alloui a expliqué les raisons, concernant le choix de l’assiette foncière, des bâtiments qui le composent et les aspects environnementaux et sécuritaires. Pour mieux s’imprégner de l’étendue de cette œuvre gigantesque, M. Abdelaziz Bouteflika a également assisté à la projection d’un documentaire de 7 minutes sur le projet, avec notamment la simulation en 3 D (trois dimensions). Aussi, il a pu constater l’envergure de l’ouvrage une fois réalisé. Et c’est très impressionné, que l’assistance a pu « visiter » le site une fois terminé, avec ses douze bâtiments indépendants, disposés sur un terrain d’environ 20 hectares avec une surface brute de 400.000m2. Dotée d’une salle de prière d’une capacité de 120.000 fidèles, la Grande Mosquée d’Alger comprendra également une Maison du Coran de 300 places pédagogiques pour les étudiants en post-graduation, un centre culturel islamique, un centre d’exposition, une bibliothèque d’une capacité de 2.000 places dotée de un million d’ouvrages, une salle de conférence, un musée d’art et d’histoire islamiques et un centre de recherche sur l’histoire de l’Algérie.
Des salles dotées de moyens multimédias, des bâtiments administratifs, un parking de 6.000 places, des espaces verts ainsi que des locaux commerciaux sont prévus dans le cadre de ce gigantesque projet.
S’exprimant en marge de la cérémonie, Alloui Mohamed Lakhdar a qualifié la mosquée de « lieu rassembleur » qui va permettre à toutes les franges de la société de s’y rendre, aussi bien ceux qui veulent prier, ou ceux qui veulent simplement se promener, se divertir ou faire des achats.
Concernant le début des travaux, il dira que ceux-ci vont commencer dans quelques jours. « Mais nous sommes toujours en négociations avec l’entreprise de réalisation pour atteindre trois objectifs : une bonne qualité de travail, un bon délai et un bon prix ».
Il a rappelé dans ce contexte, le fait que la réalisation de ce projet a été confiée à l’entreprise chinoise China State Construction, avec une offre d’un peu plus d’un milliard de dollars (1,3 MD) pour un délai de réalisation de 48 mois. Selon lui la commission chargée de choisir l’entre- prise réalisatrice du projet, a porté son choix, en toute transparence, sur la société chinoise, « qui jouit d’une renommée internationale ».
L’étude du projet avait été confiée, en janvier 2008, à un groupement allemand connu et reconnu pour son expérience et sa compétence en la matière. Les travaux d’aménagement du site destiné à la construction de cet édifice ont été effectués il y a déjà trois années de cela.
M.A.Z
Inauguration du Poste de contrôle centralisé du Métro d’Alger
Le centre névralgique du trafic
A l’horizon 2020, le métro d’Alger reliera Dar El Beïda à Draria sur un trajet de 40 km
Le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a inauguré hier à Alger le poste de commande centralisée du métro d’Alger, situé au niveau des Annassers (ex-Ruisseau).
Centre névralgique du réseau qui desservira dix stations implantées dans les communes de Bachdjarah, El Magharia, Hussein Dey, Sidi M’hamed et Alger-Centre sur 9,5 km, le poste de contrôle centralisé des Anassers est doté d’un tableau de supervision du trafic et d’un système de vidéosurveillance qui permet de visualiser toutes les stations et d’intervenir en cas de nécessité. A partir des salles de commandes, le superviseur peut même intervenir pour mettre hors tension le réseau en cas d’incidents techniques ou autres et actionner le lavage automatique des trains qui se fera au quotidien.
En tout, 400 à 500 caméras – 24 caméras par station – sont reliées au poste de commande qui supervise également le pilotage automatique des trains. Le centre est également doté d’un système d’alimentation énergétique de redondance et d’une centrale de secours réservée aux situations extrêmes.
La RATP El-Djazair ayant signé un contrat d’exploitation et de maintenance du métro pour huit ans rassure quant aux mesures prises pour sécuriser ce transport en commun, équipée de colonnes sèches qui permettent d’injecter de l’eau en cas d’incendie et d’un système de désenfumage pour laisser passer de l’air frais et extraire la fumée à travers 39 ventilateurs, toute la structure est maîtrisée. Les agents de sécurité sont également dotés de radios Tetra ultraperformantes pour mieux coordonner leurs interventions en sous-sol.
Les multiples mesures «draconiennes» prises pour sécuriser l’infrastructure ont même contribué au report de sa mise en service et ce, à cause de sa conception génie civil datant des années 1980 qu’il fallait adapter aux nouvelles exigences et moyens de sécurité. 277 sous-traitants ayant employé 1 200 personnes sont intervenus sur le projet. Au-delà des dispositions techniques, l’aspect sécuritaire placé au cœur du dispositif du métro mobilise également 400 agents de la Sûreté nationale en plus des 400 employés de la RATP formés à cet effet.
Le métro d’Alger, qui emploie 500 personnes dont 10 expatriés, dispose actuellement de 14 rames de six voitures chacune qui rallieront quotidiennement à partir d’aujourd’hui, la Grande Poste à Hai El-Badr de 5h à 23h à raison de 200 secondes d’intervalle entre un train et un autre, a coûté jusque-là 100 milliards de dinars.
Affirmant que le métro d’Alger a été réalisé aux normes internationales, avec les mêmes normes que le métro de Barcelone et de New-York, le ministre des Transports, M. Amar Tou, annonce des extensions prévues pour élargir le réseau d’ici 2020 à 40 km de lignes (de Dar El Beïda à Draria) qui devraient quadriller Alger en parallèle avec le tramway. Dans le même sillage il fera part de l’achèvement des travaux du tunnel d’El-Harrach dans deux mois.et de la réalisation de 7 parkings aux alentours d’Alger.
Sur le coût du titre de transport, M. Tou indique que plusieurs variantes ont été adoptées à commencer par un ticket occasionnel à 50 dinars. Pour les utilisateurs qui optent pour un abonnement mensuel, le prix du ticket est fixé à 40 dinars contre 35 dinars pour un abonnement hebdomadaire.
Hamida B.