Face au blocage du processus de négociations par le Maroc, et le non-respect des droits de l’Homme par les autorités marocaines au Sahara occidental, le chef de l’état sahraoui a appelé au renforcement de “l’insurrection pacifique”,
tout en insistant sur la légitimité de l’option de la résistance armée, qui n’est pas totalement écartée.
Dans son allocution de clôture des festivités commémoratives du 35e anniversaire de la déclaration de l’Union nationale du peuple sahraoui, le président de la République arabe sahraouie (Rasd), Mohamed Abdelaziz, a affirmé que le peuple sahraoui doit “intensifier” et “consolider” l’insurrection pacifique dans les territoires sahraouis occupés.
Il soulignera au passage que “l’option de la résistance armée est un droit légitime du peuple sahraoui qui défend une cause juste”. Pour appuyer ses dires, le patron du Front Polisario a rappelé que le droit du peuple sahraoui à la résistance armée a été déjà consacré par l’ONU en 1972, et a notamment souligné que “cette option existe et reste ouverte”.
à ce titre, il dira qu’“il faut développer les capacités de notre armée”, en expliquant qu’“en cas où l’option des négociations ne permet pas au peuple sahraoui de réaliser ses objectifs, nous allons revenir au fusil”. “Nous défendons une cause juste”, clamera-t-il, avant d’ajouter que “la Rasd est reconnue par l’Union africaine et de nombreux pays dans le monde”.
Dans le même ordre d’idées, le secrétaire général du Front Polisario indiquera que “l’insurrection pacifique dans les territoires sahraouis occupés a porté ces fruits, faisant qu’elle s’intensifie et qu’elle se consolide”.
Ainsi, le chef de l’état sahraoui révélera que grâce à l’insurrection pacifique des villes sahraouies occupées et des Sahraouis résidents dans les villes du sud du Maroc, le régime marocain se trouve “au banc des accusés” sur plusieurs fronts, dont la question des droits de l’Homme, le blocage des négociations et l’organisation d’un référendum pour l’autodétermination du peuple sahraoui, ainsi que le pillage des richesses naturelles au Sahara occidental.
à partir de ce constat, il estimera que “l’avenir est prometteur pour la résistance populaire sahraouie”, car “la résistance pacifique des Sahraouis des villes occupées a réalisé de nombreuses victoires”, assurera-t-il. Mettant en exergue la nature “expansionniste” du régime marocain, en rappelant les appétits territoriaux de la monarchie en Mauritanie, en Algérie en 1963, une année après son indépendance et au Sahara occidental dès le retrait de l’Espagne, Mohamed Abdelaziz affirmera que “cette politique expansionniste qui a été mise en échec, en Algérie et en Mauritanie, sera également mise en échec au Sahara occidental”.
Les festivités commémoratives du 35e anniversaire de la déclaration de l’Unité du peuple sahraoui se sont déroulées à Mijek, localité située dans les territoires sahraouis libérés, à quelques 90 km de la ville mauritanienne Zouirate.
Un riche programme d’activités politiques et culturelles a été mis en œuvre durant les deux jours des festivités commémorant cet anniversaire, correspondant à la date de la réunion des représentants des différentes fractions et composantes du peuple sahraoui, à Aïn Bentili, une localité située aux frontières du Sahara occidental et la Mauritanie (sud-est du Sahara occidental).