Le président de la RASD à Radio Algérie Internationale : M. Abdelaziz félicite la position du Parlement européen

Le président de la RASD à Radio Algérie Internationale : M. Abdelaziz félicite la position du Parlement européen

«On peut dire que depuis les événements de novembre 2010 à El-Ayoun à ce jour, notre cause a enregistré une avancée auprès de l’ONU qui s’intéresse davantage à la situation des droits de l’homme sur les territoires occupés du Sahara occidental», c’est ce qu’a affirmé hier le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), M. Mohamed Abdelaziz, dans un entretien accordé à Radio Algérie internationale.

Le président sahraouis relève également un changement positif dans la position du Parlement européen qui a refusé le renouvellement de l’autorisation de pêche aux Marocains dans les eaux sahraouies, ce qui, de son avis, exprime un certain intérêt pour la cause juste de son pays et son aspiration à l’autodétermination.

Même avancée ressentie auprès du Congress américain, ce qui procure davantage d’échos à la question sahraouie sur le scène internationale malgré l’échec des dernières négociations qui vient remettre encore une fois en cause le plan onusien de la paix, conséquence directe de l’entêtement du Maroc à passer outre la légalité internationale et à refuser au peuple sahraoui le droit à l’autodétermination.

M. Abdelaziz incombe la totale responsabilité de l’échec des dernières négociations à la France qui continue à soutenir le Maroc dans son projet de rattachement des territoires occupés. S’agissant de la position des Etats-Unis, il estime qu’elle «n’est pas claire». Abondant sur la reprise des négociations avec l’ONU, le président sahraoui fait part de la venue de M. Christopher Ross, l’envoyé spécial de l’ONU pour le Sahara occidental au mois de mai prochain en vue de préparer la reprise des pourparlers informels, sous l’égide de l’ONU, en juin prochain cette fois-ci en Europe et pas aux USA.

M. Abdelaziz, qui espère à un fléchissement de la position marocaine à l’issue de cette visite, dit avoir constaté, lors de la rencontre informelle qui s’est déroulée à New York du 11 au 13 mars, un changement de position de l’actuel ministre marocain des Affaires étrangères par rapport à son prédécesseur et ce, à la faveur des derniers changements politiques dans ce pays.

Réaffirmant, par ailleurs, l’attachement de son peuple à son droit à l’autodétermination et sa disposition à user de tous les moyens pour aboutir à son indépendance, coûte à recourir à la lutte armée « qui reste une éventualité à ne pas écarter en cas de nécessité», il indiquera : «Notre cause est une question de décolonisation. Elle est claire comme l’était la lutte algérienne pour l’indépendance et le peuple sahraoui, là où il se trouve, est convaincu de son droit à l’autodétermination et à la volonté de résister jusqu’à son indépendance».

Un engagement qui a eu son pesant, poursuit-il, dans la vulgarisation de la question à l’internationale sur la base de décolonisation et qui a poussé plusieurs pays à reconnaître la RASD et à entretenir des relations diplomatique avec elle. «Le combat des Sahraouis leur a valu aussi la sympathie et le soutien des populations et de la société civile de certains pays n’épousant pas officiellement notre cause», fait-il encore remarquer.

Interrogé sur l’enlèvement des trois ressortissants européens dans les camps sahraouis, il répliquera que le peuple sahraoui est innocent dans cette affaire et se retrouve même victime de cet acte qui a eu ces effets sur la venue des délégations des tous les horizons qui portaient la cause sahraouie à l’internationale, «le but étant de ralentir cette dynamique sous l’effet de la menace».

Hamida B.