Le scrutin du 4 mai prochain se déroulera sous les yeux des organisations étrangères. Plus de 300 observateurs internationaux de diverses organisations régionales et internationales étaient attendus en Algérie pour les législatives du 4 mai prochain. C’est ce qu’a déclaré le président de la Haute Instance indépendante de surveillance des élections (Hiise), Abdelwahab Derbal, hier en marge de sa visite, en compagnie du ministre de la Communication, Hamid Grine, au Centre d’enregistrement audiovisuel.
Se voulant rassurant, Derbal a affirmé que «tous les observateurs internationaux auxquels des invitations ont été adressées par voie diplomatique en prévision des législatives ont répondu favorablement». «Ils seront entre 310 et 320 observateurs dont 150 observateurs issus de la Ligue arabe, 150 autres de l’Union africaine (UA), une vingtaine de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), outre des observateurs de l’Union européenne (UE) et de l’ONU», a-t-il encore précisé.
Après avoir souligné le caractère»complémentaire» de l’opération électorale, il a salué l’«intérêt» accordé par le ministère de la Communication à l’enregistrement des interventions des candidats dans le cadre de la campagne électorale au niveau du centre réservé à cet effet, par «la mise à disposition de tous les moyens matériels et humains nécessaires». «Ceux qui s’adresseront au peuple à ce titre devront être à la hauteur de cet intérêt», a-t-il soutenu.
Il y a lieu de souligner que les partis politiques ont complètement éludé la revendication de la présence des observateurs internationaux. Après avoir fait de cette revendication leur cheval de bataille durant les précédents scrutins, cette fois-ci les partis n’affichent aucun intérêt à cette question. La majorité n’y croit pas trop aux observateurs internationaux. «La présence des observateurs internationaux ne change rien», estime Youcef Khebaba, candidat de l’alliance Ennahda, Adala et El binaa.
Ce dernier soutient que l’expérience a montré qu’ils n’ont pas apporté un plus à la transparence des élections. Le Parti des travailleurs considère que cette élection est une affaire qui concerne les Algériens sans plus. Les partis estiment qu’il serait mieux pour l’Algérie d’éviter des dépenses supplémentaires en ces temps de crise.